Cet article date de plus de cinq ans.

Alain Bashung : l'histoire de "Gaby", l'un de ses plus grands tubes

Alain Bashung est mort il y a 10 ans, le 14 mars 2009. A cette occasion, de nombreux hommages à son talent et à son héritage musical lui sont rendus. Alors que les fans découvrent son album posthume, revenons sur l'histoire de l'un de ses plus grands tubes "Gaby oh Gaby", sorti en 1980.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Alain Bashung dans les studios d'Europe 1 en 1982
 (PHILIPPE WOJAZER / AFP)

C'est l'histoire d'une chanson qui devait être la face B d'un autre single et qui deviendra l'un des hymnes du rock français des années 80. "Gaby oh Gaby", écrite par Boris Bergman, signe également le début des années succès pour Alain Bashung à l'âge de 35 ans, lui qui essayait de percer depuis la fin des années 60.

Reportage : L. Hakim / N. Berthier / M. Savineau

De "Max Amphibie" à "Gaby" et ses blagues

La chanson devait d'abord s'appeller "Max Amphibie", en référence à Max Amphoux, éditeur des chansons d'Alain Bashung et de son parolier Boris Bergman. Une première maquette a été enregistrée et on peut l'écouter sur le coffret "Alain Bashung, Immortel, l'Intégrale 1977-2018", sorti à l'occasion des 10 ans de la disparition du chanteur. Une version moins rock, plus douce. Et surtout sans les paroles rajoutées au dernier moment par Boris Bergman, au départ pour faire une blague. "

Alors à quoi ça sert la frite si t'as pas les moules ? Ca sert à quoi le cochonnet si t'as pas les boules"
. Deux phrases pour faire rire Bashung, une habitude entre eux. "Moi je rajoutais toujours des bêtises sur les textes" se souvient Boris Bergman. "D'habitude il éclatait de rire et on recommençait et là il s'est marré après. La version qu'il y a sur le disque est la première version enregistrée". 

Nouveau souffle

Des paroles étonnantes et un son inédit, un souflle nouveau s'était levé sur le rock français. "Ils ont mélangé un espèce d'argot de musiciens avec de l'argot des banlieues. Le texte est complètement surréaliste. Ca donne quelque chose d'incroyable que l'on n'avait jamais entendu" selon Stéphane Deschamps, auteur de "Alain Bashung, sa belle entreprise" (Ed. Hors collection).

Une bonne blague devenue un tube intemporel et qui a surtout permis à Alain Bashung d'accéder à la notoriété et de continuer sa belle et longue carrière. Quelques mois seulement après la sortie de "Gaby", le duo Bergman-Bashung frappera de nouveau un grand coup avec la sortie de "Vertiges de l'amour". 
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.