Au Main Square d'Arras, Skip the Use fête les retrouvailles avec son public
Le groupe de rock du Nord-Pas-de-Calais était chez lui à la citadelle d'Arras.
Après quatre ans d'absence au Main Square Festival, Skip the Use est revenu jouer à domicile. Et ce avec succès, réussissant à répandre sur la citadelle d'Arras une ambiance de finale de coupe du monde. Originaire de Ronchin, dans la banlieue lilloise, le groupe était chez lui ce samedi 6 juillet. "Ca fait plaisir de revoir vos gueules du nord", lance le charismatique chanteur Mat Bastard. "On est tous ensemble à la maison, comme une famille."
Formation (re)groupée
Une famille très nombreuse et très énervée. La place d'Armes est pleine à craquer, et s'électrise dès les premières notes du gigantesque People in the Shadow. En un claquement de médiator, Skip the Use chauffe son public, heureux de retrouver ces rockeurs de stade.
Surtout qu'Arras découvre la nouvelle version de Skip the Use. En 2016, après presque dix ans de succès, ses cinq membres se sont séparés en plus ou moins bon terme. Il y a un peu moins d'un an, Mat Bastard et le guitariste Yan Stefani se sont retrouvés et ont reformé le groupe en tandem. Un nouvel album, né de ce duo, sortira en octobre.
Pogo et 1, 2, 3, soleil
En attendant, Bastard et Stefani enflamment toutes les scènes sur leur passage, bien aidés par leur répertoire garni de chansons ultra efficaces. A l'image du sucré Nameless Wold, deuxième morceau du concert, et son mélange démentiel de rock et de ska.
Mais de bonnes chansons ne suffisent pas. Heureusement, Mat Bastard tient le public au creux de sa main. Sa voix envahissante et son énergie débordante attrapent chaque personne présente pour ne la relâcher qu'une fois le concert achevé. A la fin du très efficace Give Me Your Life, Bastard impose un 1, 2 ,3 soleil géant aux presque 40.000 personnes entassées dans la cour de la citadelle. De gauche à droite, et de droite à gauche, une marée humaine se déplace d'un seul corps et accord. Sur Gone Away, le leader du groupe sépare le public en deux comme Moïse séparait la mer Rouge... pour mieux fracasser les spectateurs les uns dans les autres dans un pogo massif.
Annonce du prochain album
"On a tout connu ici, le désespoir et la galère'" lance Mat Bastard, en hommage aux habitants du Nord-Pas-de-Calais. "On a fait face en étant ensemble, en respectant nos différences." Le public, majoritairement jeune, applaudit chaudement cet appel à la tolérance. Avant que les festivités reprennent de plus belle et que le chanteur fasse participer le Main Square au concours du "public qui saute le plus haut de France".
Skip the Use profite ensuite de l'énergie bien installée chez les spectateurs pour interpréter deux nouvelles chansons annonciatrices de leur nouvel album. Damn Cool d'abord, un hymne de stade assez éloigné de leurs standards habituels, puis Forever More, un rock rageur plus traditionnel.
Le groupe en majesté
Alors que la fin du concert se rapproche, Skip the Use mise à nouveau sur ses standards. Sur leur énorme tube Ghost, les spectateurs couvrent d'une même ferveur les choeurs d'enfants diffusés dans les enceintes. "Time is running out / Ghost keeping me alive..." Tous connaissent les paroles par coeur. C'est le moment que choisit Mat Bastard pour faire monter ses deux petites filles sur scène : "Voilà, c'est ça le travail de papa." Le public acclame le chanteur en majesté. Voilà une belle introduction pour sa progéniture.
Pour bien terminer leur live, Skip the Use lance l'hymne de stade Birds Are Born To Fly, suivi de la rock et sauvage Bastard Song. Elle clôturait déjà avec grandeur le classique Can Be Late, leur deuxième album qui leur avait permis d'accéder à une large célébrité en 2012. La sauvage réunion de famille est terminée. Après quatre ans, les retrouvailles furent fusionnelles entre le groupe et son public. Il ne reste qu'à espérer que moins de temps s'écoulera avant les prochaines.
Skip The Use poursuit sa tournée des festivals. Le groupe sera le 13 juillet au Montjoux Festival à Thonon Les Bains, le 20 juillet au Lollapalooza à Paris, le 27 juillet au festival Ecaussysteme à Gignac etc (toutes les dates ici)
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