Avec "Karaoke Moon", Warhaus à l'écoute de son subconscient

Il y a des voix magnétiques, qui vous touchent quels que soient les projets. Devenu célèbre avec son groupe Balthazar, le chanteur et musicien belge Marteen Devoldere mène depuis bientôt 10 ans sa barque également en solo, sous le nom de Warhaus. Et il sort ce vendredi son quatrième album sous cet avatar, "Karaoke Moon", marqué par le lâcher-prise, le surréalisme à la Magritte et l'étude de son subconscient.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marteen Devoldere en est déjà à son quatrième album solo. (DR)

Il y a une constante avec Marteen Devoldere, que ce soit avec son groupe Balthazar ou en solo : difficile de ne pas succomber au timbre de sa voix. Mais ce n'est pas suffisant. Avec Warhaus, l'auteur-compositeur-interprète se livre davantage. Après un chagrin d'amour il y a deux ans, le voici de retour avec un disque d'une autre ambition : explorer les recoins de son subconscient.

"J’ai ressenti l’urgence de danser avec certains de mes démons, de plonger dans des parties sombres de mon subconscient, tout en m’amusant."

Marteen Devoldere, Warhaus

à franceinfo

Mais l'humour, chez ce Flamand romantique, est toujours au coin de la rime. Il ne se prend pas au sérieux, se moque même de son statut de chanteur et rock star par moments et sur ce nouveau projet élaboré pendant de longs mois dans un grenier à Bruges, il a beaucoup écrit et recommencé. Car cela impliquait beaucoup de lui-même : "J’ai noté tous mes rêves pendant un an, j’ai pris beaucoup de psychédéliques et j’ai fait des séances d’hypnose. Et quand il m’a hypnotisé pour la première fois, j’ai été intrigué par son intonation, une manière de parler très différente, très musicale – il ne parle pas mais ne chante pas non plus – et j’ai récupéré ça, pour trouver une manière de chanter entre les deux". Et quel que soit son débit, il impressionne toujours.


Aussi, on le devine en l'écoutant parler, il n'est jamais vraiment au repos, entre création et tournées gigantesques. "Je ne peux pas m’arrêter d’écrire, confesse-t-il. Même là j’ai commencé de nouvelles chansons".

"C’est comme si je voulais me protéger : si le nouveau disque ne marche pas, j’en ai d’autres sous le coude. Comme une protection contre les blessures, je sais pas."

Marteen Devoldere, Warhaus

à franceinfo

Des blessures narcissiques courantes dans ce milieu, même si ce nouvel album très élégant n'en mérite aucune.

Warhaus de retour avec un quatrième album emballant | La chronique de Yann Bertrand

Warhaus, Karaoke Moon (Pias). Album disponible. En concert le 19 mars à Paris, l'Olympia.

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