Avec "Karaoke Moon", Warhaus à l'écoute de son subconscient
Il y a une constante avec Marteen Devoldere, que ce soit avec son groupe Balthazar ou en solo : difficile de ne pas succomber au timbre de sa voix. Mais ce n'est pas suffisant. Avec Warhaus, l'auteur-compositeur-interprète se livre davantage. Après un chagrin d'amour il y a deux ans, le voici de retour avec un disque d'une autre ambition : explorer les recoins de son subconscient.
"J’ai ressenti l’urgence de danser avec certains de mes démons, de plonger dans des parties sombres de mon subconscient, tout en m’amusant."
Marteen Devoldere, Warhausà franceinfo
Mais l'humour, chez ce Flamand romantique, est toujours au coin de la rime. Il ne se prend pas au sérieux, se moque même de son statut de chanteur et rock star par moments et sur ce nouveau projet élaboré pendant de longs mois dans un grenier à Bruges, il a beaucoup écrit et recommencé. Car cela impliquait beaucoup de lui-même : "J’ai noté tous mes rêves pendant un an, j’ai pris beaucoup de psychédéliques et j’ai fait des séances d’hypnose. Et quand il m’a hypnotisé pour la première fois, j’ai été intrigué par son intonation, une manière de parler très différente, très musicale – il ne parle pas mais ne chante pas non plus – et j’ai récupéré ça, pour trouver une manière de chanter entre les deux". Et quel que soit son débit, il impressionne toujours.
Aussi, on le devine en l'écoutant parler, il n'est jamais vraiment au repos, entre création et tournées gigantesques. "Je ne peux pas m’arrêter d’écrire, confesse-t-il. Même là j’ai commencé de nouvelles chansons".
"C’est comme si je voulais me protéger : si le nouveau disque ne marche pas, j’en ai d’autres sous le coude. Comme une protection contre les blessures, je sais pas."
Marteen Devoldere, Warhausà franceinfo
Des blessures narcissiques courantes dans ce milieu, même si ce nouvel album très élégant n'en mérite aucune.
Warhaus, Karaoke Moon (Pias). Album disponible. En concert le 19 mars à Paris, l'Olympia.
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