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Brimades contre les ONG : Mark Knopfler annule ses concerts en Russie
Le musicien de rock britannique Mark Knopfler, l'ancien leader du groupe Dire Straits, a annoncé l'annulation de ses concerts en Russie, pour protester contre les contrôles sans précédent des autorités russes visant plus d'une centaine d'ONG, dans un communiqué sur son site internet.
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"Compte tenu de l'oppression des autorités russes contre des organisations incluant Amnesty International et Human Rights Watch, j'ai décidé avec regret d'annuler mes concerts à Moscou et Saint-Pétersbourg en juin", a écrit Mark Knopfler. "J'ai toujours aimé jouer en Russie et j'ai une grande affection pour ce pays et sa population. J'espère que le climat actuel va bientôt changer", a ajouté Knopfler, ancien leader du groupe Dire Straits.
Réagissant à cette annonce, le représentant du président russe Vladimir Poutine pour les questions de coopération culturelle internationale, Mikhaïl Chvydkoï, a estimé que les artistes étaient libres de leurs décisions. "Nous vivons dans des pays libres. Chacun fait ce que bon lui semble. Je ne vois pas de tragédie ou de drame" dans cette annonce, a ajouté M. Chydkoï, ancien ministre de la Culture.
De son côté, Alexeï Pouchkov, le président de la commission des Affaires étrangères à la Douma (chambre basse du Parlement), a qualifié la décision du chanteur d'"hypocrisie", selon l'agence Interfax.
"Si c'était Mick Jagger ou Madonna, ce serait plus convaincant"
Aux yeux de l'écrivain et opposant russe Edouard Limonov, l'annonce du musicien n'aura "aucune signification". "Si c'était Mick Jagger (chanteur du groupe de rock britannique Rolling Stones) ou Madonna, ce serait plus convaincant", a déclaré M. Limonov à Inferfax.
Les autorités russes ont entamé en mars une campagne de vérification des ONG, liée à une loi entrée en vigueur fin 2012, qui oblige les ONG bénéficiant d'un financement étranger et ayant une activité politique à se faire inscrire sur un registre "d'agents de l'étranger" et à se présenter en tant que telles dans toute activité publique.
Les responsables des organisations contrevenant à cette loi sont passibles d'une peine allant jusqu'à deux ans de camp. Cette campagne d'inspections a suscité des critiques en Occident.
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