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Carousel Vertigo revitalise le rock'n'roll sur son nouvel album

Le titre de ce deuxième album parle de lui-même : "Revenge of Rock and Roll". Le groupe franco-américain Carousel Vertigo offre un rock sans concession : brut, rugueux, puissant. Après un concert de lancement le 1er septembre au Dr Feelgood les Halles à Paris, enceintes à fonds et riffs ravageurs, le disque sort dans les bacs le 29. Branchez vos guitares et montez l'ampli à 11, ça décoiffe !
Article rédigé par Jean-François Convert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Carousel Vertigo (Thomas Barton)

A l'écoute des premières mesures du single "No more hesitatin' ", on ne peut s'empêcher de penser imédiatement à AC/DC première période, impression renforcée par la Gibson SG arborée par le chanteur guitariste Vincent Martinez, hybride de Bon Scott et Angus Young. Le riff nous arrive tel un upercut, la rythmique trace la route, imperturbable et solide, les guitares rivalisent dans le solo, et la voix haut perchée perce le mix. Le premier sentiment qui vient à l'esprit : "it rocks !"

Mais ce serait réducteur que de cantonner Carousel Vertigo à un successeur du combo hard rock australien. Premier signe distinctif, un orgue Hammond qui ajoute un parfum de fin sixties, à l'image de la caravane "airstream" du clip, quelque part entre Woodstock et Wight. Différents titres sont ainsi colorés de soul et de rhythm'n'blues, et l'album se clot d'ailleurs sur des nappes de Hammond B3 légèrement saturé, surprenant au premier abord pour un groupe plutôt guitares.

En effet, le quatuor s'est formé autour de la rencontre des deux guitaristes : le Parisien Vincent Martinez et le natif du New Jersey Jansen Press. Bien que de continents différents, ils se sont trouvé la même passion pour le classic rock. Mais ils y ont ajouté des notes soul et blues : certaines intonations de la voix de Vincent, un orgue en fond, un harmonica sur "Well, alright", des cuivres sur le morceau titre, un piano Honkytonk sur "Honey do". Ce dernier constitue une des rares incursions en ternaire, avec "Hideaway", superbe ballade bluesy.

  (Thomas Barton)

Les guitares sont à la fois tranchantes et chaleureuses, mais jamais démonstratives. Jansen sur sa Les Paul et Vincent sur sa SG nous offrent des solos inspirés et parfois vituoses, mais heureusement pas de shredding à l'horizon. On reste dans une inspiration bluesy et rock seventies. Et les textes font parfois echo à la triste actualité, comme "Don't take it to heart", écrit au lendemain des attentats du Bataclan. C'est le seul morceau de l'album qui sonne vraiment en mineur, au mileu d'une ambiance globale plutôt positive et débordant d'énergie revitalisante. Non le rock'n'roll n'est pas mort, et avec Carousel Vertigo il est encore là pour longtemps !

La pochette de l'album
Carousel Vertigo sera à La Boule Noire (Paris) avec le groupe anglais FM le 3 novembre, et avec le Alice Copper Band le 2 décembre. Toutes les autres dates sont consultables ici. Retrouvez toutes leurs infos sur leur site officiel ou sur leur page Facebook.

Carousel Vertigo - "Revenge of Rock and Roll" - sortie le 29 septembre 2017

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