Damon Albarn et son groupe Blur de retour sur scène pour défendre leur nouvel album
C’est une bonne nouvelle pour les fans. Huit ans après sa dernière tournée, The Magic Whip, le groupe de rock britannique Blur revient sur scène cet été et prépare son prochain album. "C'est comme voyager dans le temps, le public est jeune à nouveau", confie le chanteur du quatuor Damon Albarn à l’AFP. Célèbre pour ses titres Song 2, Beetlebum, Charmless man, ou encore Girls And Boys, Blur a connu un grand succès dans les années 1990.
Première fois à Wembley
À l’occasion de sa tournée 2023, le groupe londonien a donné un premier concert marquant au festival Primavera à Madrid début juin et doit se produire au stade mythique de Wembley, à Londres, les 8 et 9 juillet prochains. À condition que son batteur, Dave Rowntree, actuellement blessé, soit remis à temps. Le groupe a déjà dû annuler son passage au festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair, le 6 juillet.
Les deux dates de Wembley seront une grande première pour Blur. "Ça m'aurait terrifié à l'époque au-delà du raisonnable, avec des crises de panique et tout", confesse Damon Albarn. Quand l'angoisse pointe, le quinquagénaire se réfugie dans le yoga. "Si j'arrive à en faire à peu près tous les jours, je suis calme", poursuit le chanteur. Une pratique saine, à des années-lumière des excès du rock qui ont marqué ses jeunes années. "C'était l'héroïne, je me suis cogné ça, il y a 100 ans, et maintenant, c'est le yoga".
Dix titres inédits
Avec la sortie de son nouveau disque, The Ballad of Darren, prévue le 21 juillet, le groupe emblématique de la Britpop s’offre une nouvelle jeunesse. Ce neuvième album studio est seulement le deuxième dans les bacs pour Blur en vingt ans. Si le quatuor londonien ne s’est jamais vraiment séparé, son histoire s’écrit en points de suspension depuis 2003.
L’annonce d’un nouvel album a surpris tout le monde, même les autres membres de Blur. "Je n'avais dit à personne que je l'écrivais", explique Damon Albarn. Le chanteur a composé le disque l’année dernière, alors qu’il était en pleine tournée américaine avec Gorillaz, son autre groupe. "Je suis rentré en janvier et j'ai dit aux autres de Blur “Venez en studio, j'ai quelque chose à vous jouer”". Le Britannique leur a présenté vingt titres et leur a demandé de choisir leurs favoris. Il en reste dix.
Ce retour s’accompagne de critiques élogieuses au Royaume-Uni. Une aubaine pour Damon Albarn, plus habitué à une reconnaissance internationale avec son groupe Gorillaz. "Ça fait du bien, les gens réalisent soudainement que j'existe encore, mais ça fait un moment que l'Angleterre n'est plus un endroit où je me sens bien accueilli". L'artiste n’a jamais caché son opposition au Brexit : il s'est acheté une maison en Islande et a trouvé en France une terre d'accueil pour des œuvres inattendues. À l’image de son opéra, Le Vol du Boli, créé à Paris. Un deuxième opéra, lui aussi développé dans la capitale française, est en préparation pour l'an prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.