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Francofolies 2017 : Michel Berger ressuscité

Camille, -M-, Renaud, Julien Doré, Benjamin Biolay, des jeunes qui poussent et même Michel Berger ressuscité par Christophe Willem : le meilleur de la scène musicale française d'hier, d'aujourd'hui et de demain est au programme des Francofolies de La Rochelle, de mercredi à dimanche.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Michel Berger, dans l'émission "Stars", 1er sept 1980
 (JEAN CLAUDE PIERDET / INA)

25 ans après sa disparition, Christophe Willem rend hommage à Michel Berger

Au rayon musical, tous ceux ou presque qui font l'année 2017 seront présents en Charentes-Maritimes, de Renaud à Vianney, en passant par Camille, Benjamin Biolay, -M-, Soprano, Julien Doré, Kungs ou encore Christophe Maé. Parmi les temps forts attendus figure la création, "superbe" assure Gérard Pont, consacrée à Michel Berger, assurée jeudi soir par Christophe Willem avec la complicité du compositeur Yvan Cassar. Un spectacle piano-voix qui revisitera le répertoire du père de "Starmania", disparu il y a 25 ans.

"J’ai souhaité la sobriété afin de faire ressortir l’essence de ses chansons et c’est avec la complicité d’Yvan Cassar que je revisiterai son univers, mêlant voix et variations autour du piano", souligne Christophe Willem pour présenter sa carte blanche. . Une carte blanche "sobrement appelée Message personnel", axée autour de l’authenticité et l’audace", poursuit le chanteur.  "Son univers, la virtuosité d’Yvan et ma voix... Pour unique habillage", voilà pour le programme. 

"Il y aura aussi DJ Snake, qui fait très peu de festivals, enchaîne-t-il. Ca sera fort aussi, avec un spectacle hors norme qui va faire de l'esplanade Saint-Jean d'Acre un grand dance-floor samedi soir. Sans oublier Vincent Delerm, qui a fait une exposition photo pour nous et qui a créé une musique spécialement pour l'accompagner".

"Les Francos, depuis sa création, c'est la promotion de la scène française, francophone même, insiste son directeur. Avec des stars, des jeunes talents, mais aussi des artistes qu'on aime, comme Kent, Jil Caplan, Michel Jonasz... Il n'y a ni jeunisme, ni nostalgie, c'est tout le patrimoine qui est convoqué".

Rencontres, débats, ateliers et sécurité renforcée

Pour sa 33e édition, le festival créé en 1985 par Jean-Louis Foulquier demeure un des rendez-vous incontournables de l'été. Preuve en est sa fréquentation qui a culminé à 145.000 personnes, dont 90.000 payantes, l'an passé, malgré un contexte difficile avec l'attentat de Nice le 14 juillet (86 morts). Face à la menace terroriste persistante, le dispositif de sécurité a été renforcé.Des postes de contrôle des spectateurs seront disposés sur tout le site, avec fouilles et palpations.

Les gros sacs seront interdits. "On est conscient qu'il y a un risque, partout où on est. Mais les gens résistent, ils ont envie de s'amuser, de faire la fête. Les festivals n'ont jamais affiché autant complet en France", relève le directeur du festival Gérard Pont, très optimiste pour l'affluence de cette édition. "On devrait afficher complet. On a déjà trois soirées à guichets fermés. On est sur les bases des meilleures années et ça fait quatre, cinq ans qu'on est à ce niveau", se félicite-t-il.

Un succès qui ne se dément pas et qui ne tient pas, selon lui, qu'à l'affiche pléthorique en stars francophones. "D'abord, on fait un plus gros effort à chaque fois sur l'accueil du public. Parce que le festival commence dès qu'on descend du train. Cette année, on offre aussi énormément de choses, des rencontres, des débats. On fait beaucoup d'ateliers pour les enfants. Ils pourront apprendre à chanter dans des chorales et pourront le faire avec des artistes. On propose aussi des activités avec des jeunes talents, des créations".

"Le mot Francofolies est un label qui a un sens en dehors de nos frontières"

Un patrimoine, qui s'exporte de mieux en mieux et depuis longtemps. Les Francofolies connaissent chaque année des déclinaisons à Montréal et Spa en Belgique, et sont également déjà passés par la Bulgarie, la Suisse, l'Allemagne.

"On a énormément de demandes de plusieurs pays, d'Israël, de Luxembourg, et ça fait plaisir, savoure Gérard Pont, ça veut dire que le mot Francofolies est un label qui a un sens en dehors de nos frontières. Le fait qu'on ait maintenu cette ligne éditoriale précise, qu'on ne soit pas anglo-saxon, c'est désormais clairement identifié".

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