Cet article date de plus de cinq ans.
La mort de Mark Hollis, chanteur de Talk Talk, groupe culte des années 80
Pour quiconque écoutait du rock et de la pop dans les années 80, Talk Talk était un groupe incontournable, fascinant, mais aussi inclassable. Mark Hollis, leader et âme de la formation britannique fondée en 1981, est mort à 64 ans, ont annoncé lundi soir plusieurs proches sur les réseaux sociaux. Mardi, son manager a précisé dans un communiqué que le musicien avait succombé à "une courte maladie".
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 4min
"J'ai encore du mal à l'accepter mais c'est malheureusement vrai", a écrit Keith Aspden, son manager de longue date. "Mark est mort à la suite d'une courte maladie dont il n'a jamais pu se remettre. Je ressens un chagrin profond pour un être remarquable qui est resté fidèle à lui-même tout au long de sa vie. Je ne peux pas vous dire à quel point Mark a influencé et changé ma perception de l'art et de la musique. Je suis empli de gratitude pour tout le temps que j'ai passé avec lui et pour la beauté délicate qu'il a partagée avec nous."
Après un succès foudroyant dans les années 80 avec son groupe Talk Talk, et un unique album solo sorti en 1998, Mark Hollis, reconnaissable entre mille par ses mimiques, ses gesticulations et ses oreilles décollées, s'était éclipsé de la scène musicale, privilégiant sa vie familiale et ne participant qu'à de discrets et rarissimes projets musicaux.
Son groupe Talk Talk, qui a sorti cinq albums entre 1982 et 1991, a marqué profondément son époque avec des tubes comme "It's my life" et "Such a Shame", deux énormes succès de leur deuxième album "It's my Life" lancé il y a exactement 35 ans, en février 1984.
"Je suis très choqué et attristé d'entendre que Mark Hollis est décédé", a indiqué l'ancien bassiste du groupe, Paul Webb, sur Facebook et Instagram. "Musicalement c'était un génie, et c'était un honneur et un privilège d'avoir joué avec lui dans le groupe", a ajouté le musicien qui a adopté le pseudonyme de Rustin Man.
"Repose en paix, Mark Hollis", a tweeté de son côté l'écrivain Anthony Costello, cousin par alliance du musicien. "Mari et père merveilleux. Homme fascinant, fidèle à ses principes. Avait pris sa retraite de la musique il y a 20 ans, mais restait une icône musicale indéfinissable."
https://twitter.com/globalhlthtwit/status/1100077058372366342
Né le 4 janvier 1955 à Tottenham, dans le nord de Londres, Mark David Hollis, chanteur, pianiste et guitariste, a cofondé Talk Talk à Londres en 1981 avec le batteur Lee Harris et le bassiste Paul Webb. En pleine vogue New Wave, le trio a sorti un premier album remarqué, "The Party's Over", sorti en 1982, qui renfermait déjà des titres irrésistibles comme "Talk Talk" et "Today".
Mais c'est donc l'album suivant, "It's my Life", qui allait leur offrir un succès foudroyant en 1984 avec leur tube éponyme aérien, qui sera repris en 2003 par le groupe No Doubt de Gwen Stefani. On préfèrera définitivement l'original à la reprise, même si cette dernière a eu le mérite de faire connaître le groupe à un public plus jeune outre Atlantique.
Dès 1986, Talk Talk a changé de cap avec l'éblouissant album "The Colour of Spring", très ouvert à l'improvisation. De nouveaux singles entêtants ont hanté la bande FM de l'époque, les splendides "Life's What You make It", sorti en 45 tours en 1985, et "Living in Another World". Le groupe s'est produit au festival de jazz de Montreux en juillet 1986, une performance qui a fait l'objet d'un DVD, "Live at Montreux" sorti en 2008.
Après cette période plus expérimentale, marquée par beaucoup de travail d'improvisation lors de l'enregistrement des albums "Spirit of Eden" (1988) et "Laughing Stock" (1991), Talk Talk s'est séparé en 1991 après des tensions avec sa maison de disques. Sa musique ambitieuse allait inspirer des groupes tels que Radiohead ou les Islandais de Sigur Rós. De son côté, Mark Hollis, père de deux enfants, tenait absolument à se consacrer à sa famille.
En 1998, l'ex-leader de Talk Talk a sorti un album solo simplement intitulé "Mark Hollis", très intimiste, minimaliste, émouvant. Depuis vingt ans, les fans les plus fidèles du chanteur rêvaient d'un improbable retour... Il n'aura pas lieu.
Le groupe britannique The The, dont le nom fait étrangement écho à celui de Talk Talk, a été la première formation musicale à annoncer sur Twitter la disparition du musicien : "Très attristé d'apprendre la nouvelle de la mort de Mark Hollis de Talk Talk. Il était derrière certains des meilleurs albums des années 80 et du début des années 90."Après un succès foudroyant dans les années 80 avec son groupe Talk Talk, et un unique album solo sorti en 1998, Mark Hollis, reconnaissable entre mille par ses mimiques, ses gesticulations et ses oreilles décollées, s'était éclipsé de la scène musicale, privilégiant sa vie familiale et ne participant qu'à de discrets et rarissimes projets musicaux.
Son groupe Talk Talk, qui a sorti cinq albums entre 1982 et 1991, a marqué profondément son époque avec des tubes comme "It's my life" et "Such a Shame", deux énormes succès de leur deuxième album "It's my Life" lancé il y a exactement 35 ans, en février 1984.
"Je suis très choqué et attristé d'entendre que Mark Hollis est décédé", a indiqué l'ancien bassiste du groupe, Paul Webb, sur Facebook et Instagram. "Musicalement c'était un génie, et c'était un honneur et un privilège d'avoir joué avec lui dans le groupe", a ajouté le musicien qui a adopté le pseudonyme de Rustin Man.
"Repose en paix, Mark Hollis", a tweeté de son côté l'écrivain Anthony Costello, cousin par alliance du musicien. "Mari et père merveilleux. Homme fascinant, fidèle à ses principes. Avait pris sa retraite de la musique il y a 20 ans, mais restait une icône musicale indéfinissable."
https://twitter.com/globalhlthtwit/status/1100077058372366342
Né le 4 janvier 1955 à Tottenham, dans le nord de Londres, Mark David Hollis, chanteur, pianiste et guitariste, a cofondé Talk Talk à Londres en 1981 avec le batteur Lee Harris et le bassiste Paul Webb. En pleine vogue New Wave, le trio a sorti un premier album remarqué, "The Party's Over", sorti en 1982, qui renfermait déjà des titres irrésistibles comme "Talk Talk" et "Today".
Mais c'est donc l'album suivant, "It's my Life", qui allait leur offrir un succès foudroyant en 1984 avec leur tube éponyme aérien, qui sera repris en 2003 par le groupe No Doubt de Gwen Stefani. On préfèrera définitivement l'original à la reprise, même si cette dernière a eu le mérite de faire connaître le groupe à un public plus jeune outre Atlantique.
Une musique plus improvisée à partir de 1986
Dès 1986, Talk Talk a changé de cap avec l'éblouissant album "The Colour of Spring", très ouvert à l'improvisation. De nouveaux singles entêtants ont hanté la bande FM de l'époque, les splendides "Life's What You make It", sorti en 45 tours en 1985, et "Living in Another World". Le groupe s'est produit au festival de jazz de Montreux en juillet 1986, une performance qui a fait l'objet d'un DVD, "Live at Montreux" sorti en 2008.Après cette période plus expérimentale, marquée par beaucoup de travail d'improvisation lors de l'enregistrement des albums "Spirit of Eden" (1988) et "Laughing Stock" (1991), Talk Talk s'est séparé en 1991 après des tensions avec sa maison de disques. Sa musique ambitieuse allait inspirer des groupes tels que Radiohead ou les Islandais de Sigur Rós. De son côté, Mark Hollis, père de deux enfants, tenait absolument à se consacrer à sa famille.
En 1998, l'ex-leader de Talk Talk a sorti un album solo simplement intitulé "Mark Hollis", très intimiste, minimaliste, émouvant. Depuis vingt ans, les fans les plus fidèles du chanteur rêvaient d'un improbable retour... Il n'aura pas lieu.
https://twitter.com/thethe/status/1100099581927477248
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.