Les Fatals Picards partent en tournée et peuvent (enfin !) fêter leurs 20 ans de carrière
Les Fatals Picards auraient dû fêter leur vingt ans d'existence en 2020 mais un méchant virus les a obligés à décaler cet anniversaire. Qu'à cela ne tienne : les spécialistes français du rock "indé-débile" partent en tournée jusqu'en décembre 2022.
“C’était pas la bonne période pour se lancer dans des grands trucs”. Voilà comment Paul Léger, le chanteur des Fatals Picards, résume ces deux années étranges qui ont empêché le groupe de célébrer ses vingt ans d’existence, pile poil en 2020. Le satané virus a bien failli compromettre aussi leur tournée 2022. Début janvier, plusieurs dates ont été annulées en raison des contraintes sanitaires.
La reprise officielle, les Fatals Picards l’ont faite le 5 février à Chalon-sur-Saône en reprenant quelques-uns de leurs classiques - Mon père était tellement de gauche, Bernard Lavilliers, La Sécurité de l’emploi, Punk à Chien, Sucer des cailloux – et en dévoilant des extraits de leur 10e album, Le syndrome de Göteborg, qui doit sortir au printemps 2022. "Notre meilleur album depuis le dernier" peut-on lire sur leur page FaceBook. Une phrase qui résume bien l'humour qui est la marque de fabrique du groupe depuis ses débuts en 2000.
Géométrie variable
En vingt ans d’existence et dix albums, les Fatals Picards ont certes changé. Le groupe a connu une géométrie variable. Le noyau de base en 2000, c’est Ivan Callot (au passage le seul picard du groupe qu'il a quitté en 2007) et Laurent Honnel, auxquels sont venus s’ajouter Régis Rodriguez, Gilles Di Giovanni et Eric Charpentier pour n'en citer que quelques-uns. Le groupe signe alors son premier “vrai “ album (le précédent était autoproduit) dont le titre, Navet Maria, donne une ligne directrice où l'auto-dérision est de mise.
Après moult allées et venues, depuis près de dix ans, le groupe n’a pas changé avec Paul Léger (chant) et Jean-Marc Sauvagnargues (batterie), Yves Giraud (basse) et le guitariste Laurent Honnel, seul “rescapé” de la formation initiale. En 2007, ce sont eux (emmenés encore à l'époque par Ivan Callot) qui sont allés défendre les couleurs de la France à L’Eurovision avec leur chanson L'Amour à la française. Une aventure qui s’est terminée à l’avant-dernière place du concours... De quoi alimenter les blagues pendant les concerts. Mais pas de quoi diviser le groupe qui reste très soudé.
Unis par l'humour
Et pourtant, Les Fatals Picards, c’est un groupe de bric et de broc. Comme l’explique Yves Giraud au site Pépère.com, "On n’est pas des copains de lycée qui se sont rencontrés par hasard. On a été tous embauchés par quelqu’un, donc on se retrouve à tenir cette boutique “Fatals Picards” mais on n’a pas décidé ensemble de monter ce groupe-là".
Les nouveaux ont dû intégrer l'ADN de base qui, bien au-delà de la musique, réside surtout dans une forme d’humour qui fait la part belle aux jeux de mots. Et, quand le thème le permet, il cohabite avec un fond plus sérieux, sensible voire engagé.
Preuve que malgré les changements de musiciens, Les Fatals Picards sont restés fidèles à leur ADN, le public a toujours suivi et les concerts affichent complet. Autre preuve : pour financer leur dixième opus, Le Syndrome de Gotebörg, les Fatals ont lancé un crowdfunding. Il fallait récolter 50.000 €. La cagnotte a dépassé les 130.000 €. Si ça c’est pas une preuve d’amour !
Les dates de leur tournée 2022 sont à retrouver ici
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