"London Calling", par The Clash : 40 ans, toujours culte
Il y a 40 ans jour pour jour, le 14 décembre 1979, The Clash sortaient "London Calling", chronique en 21 titres d'une époque mouvementée qui fait largement écho à celle d'aujourd'hui. Un disque culte, aujourd'hui encore.
En cet hiver londonien de 1979, les Clash ont dû réorganiser leur équipe, ils ont changé de manager et de tanière, quittant Camden Town pour un "trou à rats", dixit Joe Strummer, dans le quartier de Pimlico. Mais les sessions d'écriture valaient le coup, les Londoniens viennent d'enregistrer l'album qui en fera des stars planétaires.
London Calling tranche avec la furie, dans le son, de leurs deux premiers disques, en même temps qu'il enterre déjà le punk. Strummer voulait l'appeler "The Last Testament" ("Le Dernier Testament"), pour bien signifier que le rock allait mourir avec lui. C'est bien London Calling qui s'imposera.
Brûlot et hommages
Dans ce qui reste un brûlot, les Clash livrent leur version d'une Angleterre tout juste confiée à Margaret Thatcher, quelques mois auparavant. Les conflits sociaux se multiplient, la pauvreté est partout, le racisme est grandissant. Dans Guns Of Brixton, par exemple, les Clash dénoncent les violences policières qui ont cours à l'époque.
Mais le disque va bien au-delà, il ne se cantonne à aucun style, lorgne le ska, le reggae, rend hommage aux communautés jamaïcaines de Camden ou Notting Hill, restitue parfaitement les influences diverses du quatuor Strummer-Simonon-Jones-Headon... Il fait entrer les Clash dans la légende, alors que le groupe reste fidèle à ses convictions en imposant que ce double-album ne soit vendu qu'au prix d'un simple. Aujourd'hui, les Clash sont carrément au musée, London Calling s'expose en ce moment à Londres.
The Clash: London Calling exhibition is now open at Museum of London. Free entry. Head over to see it… @redstripeuk #worldscoolestbeer #MuseumofLondonCalling pic.twitter.com/6xhjiCUxsj
— The Clash (@TheClash) November 25, 2019
La pochette enfin... Elle reprend le lettrage rose et vert du premier album d'Elvis Presley, encore un pied de nez. Sur la photo en noir et blanc signée Pennie Smith, c'est Paul Simonon qui fracasse sa basse à la fin d'un concert au Palladium à New York. Il s'en fait depuis longtemps des t-shirts ou des mugs ; d'une époque radicale à l'autre.
Edition CD et livret, ou double vinyle, disponible chez vos disquaires pour fêter les 40 ans de London Calling.
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