Louis Bertignac, éternel ado après 50 ans de carrière sort un nouvel album plein de vie
Toute une génération a l'impression d’avoir grandi avec lui. Ses débuts avec Jacques Higelin, le phénomène Téléphone, puis l’aventure en solo avec les Visiteurs et ensuite sous son nom seul, et enfin les retrouvailles avec Aubert et Kolinka dans les Insus… Louis Bertignac est sur la route avec sa guitare depuis près de cinq décennies. Alors Le film de sa vie, c’est un peu la bande-son de la vie de beaucoup d’entre nous.
À bientôt 70 ans, le rockeur au cœur tendre deviendrait-il nostalgique ? À la différence d’un Renaud qui s’enfonce dans une mélancolie chronique et rêve d’un éternel retour à l’enfance, Bertignac exprime n’avoir "aucun regret". Il ajoute "c’est le film de ma vie" et semble heureux aujourd’hui autant qu'il l’était hier.
Le clip du morceau-titre de son dernier album sorti le 2 juin respire le bonheur, à la fois simple et dans le tourbillon du rock’n’roll. Certains se reconnaîtront dans le parcours de cet adolescent qui avait des rêves plein la tête, et qui les a réalisés. Visiblement comblé d'être parvenu à conjuguer sereinement sa vie familiale avec sa carrière d’artiste, Louis Bertignac garde son visage jovial d’adolescent qui sourit à l’existence. D’un naturel optimiste comme il le chante dans On y croit, le chanteur-guitariste nous invite surtout à ne pas perdre de temps, à vivre maintenant, à profiter de l'instant présent, à "aller vite avant qu’ils n’appuient sur le bouton".
"Vivre ce jour comme le dernier".
Assumant une insouciance non feinte, Louis Bertignac affiche une philosophie épicurienne comme il l’a toujours prôné durant sa carrière. Mais derrière son mode de vie Carpe Diem se cache aussi la tristesse du deuil comme il l’évoque avec tact et tendresse dans le très beau Poussière bleue. Une chanson où il glisse une référence aux "chevaux sauvages" des Rolling Stones. Celui qui aime arborer une veste militaire à la Jimi Hendrix ne manque jamais de citer ses influences, que ce soit par quelques notes de guitares, un effet de phasing sur la fin de C’est ok, ou le fameux album blanc des Beatles dans Le film de ma vie.
Même s’il lui arrive de "choper le blues" dit-il dans La loose, ce bon vieux Louis reste le plus souvent dans le positif et d’ailleurs l’album se clôt sur Peut-être un jour, revendiquant un optimisme indéfectible. Malgré les turpitudes de notre monde actuel, le film de la vie de Louis Bertignac se dessine toujours avec un bel horizon. Actuellement en tournée qui a débuté le 9 juin, le chanteur-guitariste parcourt la France dans les mois à venir. N’attendez pas qu’ils appuient sur le bouton, allez le voir maintenant. Comme on peut s’en apercevoir dans le clip de Aller vite qui intègre des vidéos amateurs filmées au concert du 10 juin à Esquelbecq, c’est aussi le film de notre vie.
Dans le film de ma vie de Louis Bertignac est sorti le 2 juin (Barclay)
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