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Nick Cave sort "Push the Sky Away" : un album réjouissant

C’était un album attendu, le premier de Nick Cave avec ses Bad Seeds depuis le départ de son complice Mick Harvey. Mais personne n’est irremplaçable et « Push the sky away » restera comme l’un de ses grands disques.
Article rédigé par Olivier Flandin
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (PIAS)

La dernière fois qu’on les avait entendus, c’était sur « Dig, Lazarus, Dig!!! » aux sonorités très rocks et électriques. C’était peut être la dernière fois que Nick Cave enregistrait avec Mick Harvey, guitariste, arrangeur multi instrumentaliste et camarade de toutes les aventures depuis le lycée. Mais avec les Bad Seeds, rien n’est jamais figé, le groupe bouge en permanence, et qui sait …

Bad Seeds 2013
Ce nouvel album est totalement différent. Enregistré dans une vielle bâtisse de Saint-Rémy de Provence (La Fabrique), les musiciens ont vécu ensemble et Nick Cave s’est fortement appuyé sur les capacités d’expérimentations du groupe composé de Martyn Casey (basse), de Thomas Wyder (batterie), Jim Sclavuros (percussions) et de Savage Conway (chœurs). L’autre homme important de l’album est Warren Ellis, qui est lui aussi un complice de longue date, violoniste et guitariste (notamment),  dont les boucles sont omniprésentes dans tout l'album.
 
On reconnaît Warren Ellis à sa grande barbe dans ces images tournées lors de l’enregistrement des nouveaux titres

Neuf titres neufs
C’est un album court, 9 chansons seulement, qui s’ouvre sur « We No Who U R », le premier extrait, qui laissait déjà présager du meilleur. On part ensuite dans un voyage enivrant, à la fois lyrique et épuré, au fil d’une magnifique voix  toujours aussi grave et sombre qui navigue entre langoureuses nappes d’orgues ("wilds lovely eyes") ou de violons, de lignes entêtantes de basses (« We real cool »)  et de précieuses guitares ( «Jubilee Street »). L’ensemble est réjouissant, plein d’inventivité, dans une ambiance sonore feutrée, chaude et réconfortante avec des chœurs magnifiques. Nick Cave juge lui-même ce disque comme « quelque chose de neuf fait à l’ancienne ». La meilleure des recettes visiblement puisque on ne se lasse pas de ces 9 merveilleuses chansons poétiques et mystérieuses. Du très grand Nick Cave, un peu dans la lignée de The Boatman’s Call , l’album du désormais classique  « Into my arms » écrit à la fin de sa liaison avec P.J Harvey. 

Des clips et des hommes
Nick Cave est un homme de musique, d’images et de mots. Ses textes marient mysticisme et vie quotidienne mais il explique cette-fois ci s’être aussi inspiré de notes rédigées à l’occasion de longues pérégrinations sur internet. Quant à son attirance pour le cinéma, elle prend corps avec les deux clips liés à la sortie de l’album. L’un « We No Who U R », très minimaliste, a été réalisé par le réalisateur français Gaspard Noé et le second, inspiré par la chanson « Jubilee Street », est un véritable film de fiction, signé du  fidèle John Hillcoat, réalisateur de "The Proposition" et des "Hommes sans loi" dont Nick Cave a écrit scénarios et musiques (avec Warren Ellis).
Un clip intense qui met en scène une prostituée et un client incarné par le comédien britannique Ray Winstone.  

Des concerts en France
Après un premier live événement au Trianon à Paris (où il a présenté "Jubilee street" comme un tube!), une date est également annoncée  au Zénith le 19 novembre.
Nick Cave and The Bas Seeds sont également programmés au festival Beauregard d’Hérouville-Saint-Clair (Calvados) le 7 juillet, puis le 27 aux Nuits de Fourvière à Lyon et le 15 août à la Route du Rock de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

"Push the sky away" - Nick Cave and The Bad Seeds  (PIAS) -  sortie le 18 février 2013

Extrait de la pochette de "Push the sky away" de Nick Cave

La carrière de Nick Cave est toujours jalonnée des mêmes hommes …et de quelques femmes. Et c’est justement la sienne, le mannequin Susie Bick qui est en photo sur la pochette du disque.

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