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Nick Valensi s'émancipe des Strokes en fondant CRX
Discret guitariste des Strokes depuis 15 ans, Nick Valensi sort de l'ombre comme leader de son nouveau groupe CRX, dont le premier album, "New Skin", sort dans les bacs vendredi.
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Talent et personnalité
"Je ne voulais pas vraiment être chanteur. J'aime bien faire les choeurs, j'aime écrire les mélodies mais être le leader d'un groupe me semblait vraiment être un grand défi", confie Nick Valensi à l'AFP autour d'un café, sur une terrasse ensoleillée de Los Angeles.Amoureux du climat agréable et de l'ambiance détendue de sa ville d'adoption, le New-Yorkais d'origine française s'est associé avec des amis californiens pour fonder CRX, notamment Richie Follin, du groupe de garage Willowz. Et c'est Josh Homme, de Queens of the Stone Age et Eagles of Death Metal, qui a produit le nouvel album, "New Skin".
"Etre le leader d'un groupe, ça a beaucoup à voir avec le talent mais aussi avec ta personnalité et à quel point tu aimes attirer l'attention", dit Nick Valensi. "J'aime attirer l'attention mais juste quand je suis prêt. En tant que guitariste, tu as toujours cette possibilité de t'avancer et d'être au centre de l'attention mais aussi de reculer et de te retirer un peu dans l'ombre".
Nick Valensi lance de la voix sur "New Skin" avec des chansons dans la continuité du rock des Strokes, tout en développant les plages de claviers derrière les guitares qui ont fait la réputation du groupe du début des années 2000.
Retrouver les fondamentaux
Loin de Julian Casablancas, leader charismatique des Strokes, Nick Valensi confie toutefois avoir eu du mal avec l'écriture des paroles, passant un an à traduire ses sentiments en mots. "Pour être vraiment honnête, j'étais vraiment nul au début", admet-il. Finalement, le musicien de 35 ans a laissé la musique le guider pour parvenir à évoquer ses expériences personnelles.Pourquoi avoir décidé de chanter ? Parce que les tournées lui manquaient, explique Nick Valensi, qui se réjouit de retrouver avec CRX des salles de taille moyenne plutôt que les méga-festivals où se produisent les Strokes.
S'il n'évoque pas les tensions qui ont parfois divisé les membres des Strokes, Nick Valensi compare le groupe à un train de marchandises, très lourd à mettre en route. Le groupe a fait plusieurs concerts cette année et sorti un mini album, "Future Present Past". Ils avaient en revanche décidé de ne pas promouvoir du tout leur dernier album "Comedown Machine", sorti en 2013.
"Ca fait plus de 15 ans que je fais ça et parfois c'est juste dur de se souvenir de ce qu'on y trouvait d'amusant au départ", dit-il.
Nick Valensi rentre toutefois souvent à New York pour retrouver les Strokes. Avec leur look rétro, vestes en cuir usées et jeans serrés, et surtout un retour au son brut des guitares post-punk, les New-Yorkais avaient été érigés en rois du renouveau du rock à la sortie de leur album "Is This It" en 2001, lorsque le nu metal et la dance-pop régnaient en maîtres.
"On a pensé que les mecs des labels étaient vraiment bêtes de penser qu'ils allaient se faire des sous avec nous", plaisante Nick Valensi. Le succès planétaire du groupe "m'a évidemment fait plaisir et je me suis dit que finalement, les gens n'avaient peut-être pas des goûts si pourris".
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