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On y était : les Rolling Stones au Stade de France
Ils furent un peu longs à démarrer, vendredi soir au Stade de France, mais les Rolling Stones ont finalement donné satisfaction à la nuit tombée aux 75.000 personnes venues les applaudir pour l’unique halte en France de leur tournée mondiale "14 on Fire".
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C’est à 21h30, dans un stade chauffé à blanc, où de magnifiques holas ont occupé le public durant les vingt dernières minutes, que le plus grand groupe de rock du monde fait son entrée. Evidemment, nous ne sommes pas ici dans la proximité et l’intimité du Trabendo, et même bien placé, Mick, Keith, Charlie et Ronnie ne sont que de petits points au loin, visibles via des écrans.
Le show démarre pied au plancher avec "Jumpin’ Jack Flash", l’un des riffs les plus connus du rock’n’roll, et même les kids venus avec leurs parents sont emportés, rappelant que le rock’n roll est décidément un langage universel qui parle à toutes les générations.
Veste bleue sur chemise violette, Mick Jagger reste, à 70 ans, et malgré le deuil qui l’a récemment frappé, le feu et la chair des Rolling Stones alors que Keith et Charlie apparaissent un peu fatigués, à l'économie. "Ce soir on va vous zlataner !", lance en guise de boutade le francophile Mick, à qui cette expression refusée par la dernière édition du Petit Robert n’a pas échappé.
Reportage MJ Jouan, F.Bazille,B.Pavelek et D.Chevalier : Entourés d’une demi douzaine de musiciens discrets, dont le formidable bassiste Darryl Jones, les trois complices du chanteur sont eux aussi vêtus de couleurs qui claquent : Keith en chemise et baskets turquoise, Ronnie en rouge pétant (chambré ce soir en live par Mick pour avoir été supposément "faire son shopping chez Tati") et Charlie en T-shirt bleu ciel. On peut donc suivre clairement leurs mouvements.
Durant deux heures, les quatre Anglais, dont beaucoup se demandent si ce n’est pas le dernier concert de cette envergure à Paris, vont enchaîner les tubes. What else ? Ils en ont tellement dans leur besace que personne ne peut rivaliser. Le Premier ministre Manuel Valls, entouré du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, mais aussi Aurélie Filippetti, ont fait le déplacement. Pourtant, malgré une première salve de classiques imparables (You Got Me Rocking, It's Only Rock 'n' Roll, Tumbling Dice, Wild Horses et Doom and Gloom) le show peine à décoller. Mick a beau se déhancher avec l’énergie d’un jeune homme et courir d’un bout à l’autre de cette immense scène, le silence se fait entre les morceaux, et il manque un petit quelque chose pour tout enflammer.
La magie attend patiemment son heure. Elle n’opère qu’à la nuit tombée. C’est juste après "Bitch", le morceau choisi ce soir par les fans sur internet, que les Stones donnent enfin toute leur mesure dans cette gigantesque arène.
Au crépuscule, après un très beau "Out of Control" où Mick dégaine son harmonica, et un rougeoyant "Honky Tonk Woman", viennent les deux jolis titres obligés de Keith en solo au micro ("You got the silver" et "Can’t be seen").
La poussée de fièvre démarre véritablement avec la superbe version étendue de "Midnight Rambler" où Mick Taylor, l’ancien guitariste et second couteau de Keith, reprend du service.
"Miss you" met la foule en délire et il y a alors plus d’étoiles (les milliers de portables dressés vers la scène) dans les yeux que d’étoiles dans le ciel.
Après les enflammés "Gimme Shelter" et "Start me up", le vieux complice du groupe, le diable en personne (rires), s’invite à la nuit noire sur "Sympathy for the Devil". Devant une forêt de fumigènes rouges, Mick fait son entrée vêtu d’une cape de plumes d’autruche rouge et noire et tout le monde reprend les "houhou" en chœur en ce vendredi 13 (gnark gnark).
Au rappel, une chorale accompagne le groupe sur "You Can't Always Get What You Want" et alors que les plus pressés (grève des RER oblige) entament leur exode, un "Satisfaction" final avec Mick Taylor résonne dans le stade et jusqu’à un kilomètre à la ronde.
"Alors, vous pensez que la France va gagner la Coupe du monde ? En finale contre l'Angleterre ?", avait lancé Mick au coeur du show. Ce soir en tout cas, les Anglais ont clairement gagné en deuxième mi-temps.
Le show démarre pied au plancher avec "Jumpin’ Jack Flash", l’un des riffs les plus connus du rock’n’roll, et même les kids venus avec leurs parents sont emportés, rappelant que le rock’n roll est décidément un langage universel qui parle à toutes les générations.
Veste bleue sur chemise violette, Mick Jagger reste, à 70 ans, et malgré le deuil qui l’a récemment frappé, le feu et la chair des Rolling Stones alors que Keith et Charlie apparaissent un peu fatigués, à l'économie. "Ce soir on va vous zlataner !", lance en guise de boutade le francophile Mick, à qui cette expression refusée par la dernière édition du Petit Robert n’a pas échappé.
Reportage MJ Jouan, F.Bazille,B.Pavelek et D.Chevalier : Entourés d’une demi douzaine de musiciens discrets, dont le formidable bassiste Darryl Jones, les trois complices du chanteur sont eux aussi vêtus de couleurs qui claquent : Keith en chemise et baskets turquoise, Ronnie en rouge pétant (chambré ce soir en live par Mick pour avoir été supposément "faire son shopping chez Tati") et Charlie en T-shirt bleu ciel. On peut donc suivre clairement leurs mouvements.
Durant deux heures, les quatre Anglais, dont beaucoup se demandent si ce n’est pas le dernier concert de cette envergure à Paris, vont enchaîner les tubes. What else ? Ils en ont tellement dans leur besace que personne ne peut rivaliser. Le Premier ministre Manuel Valls, entouré du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et du président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, mais aussi Aurélie Filippetti, ont fait le déplacement. Pourtant, malgré une première salve de classiques imparables (You Got Me Rocking, It's Only Rock 'n' Roll, Tumbling Dice, Wild Horses et Doom and Gloom) le show peine à décoller. Mick a beau se déhancher avec l’énergie d’un jeune homme et courir d’un bout à l’autre de cette immense scène, le silence se fait entre les morceaux, et il manque un petit quelque chose pour tout enflammer.
La magie attend patiemment son heure. Elle n’opère qu’à la nuit tombée. C’est juste après "Bitch", le morceau choisi ce soir par les fans sur internet, que les Stones donnent enfin toute leur mesure dans cette gigantesque arène.
Au crépuscule, après un très beau "Out of Control" où Mick dégaine son harmonica, et un rougeoyant "Honky Tonk Woman", viennent les deux jolis titres obligés de Keith en solo au micro ("You got the silver" et "Can’t be seen").
La poussée de fièvre démarre véritablement avec la superbe version étendue de "Midnight Rambler" où Mick Taylor, l’ancien guitariste et second couteau de Keith, reprend du service.
"Miss you" met la foule en délire et il y a alors plus d’étoiles (les milliers de portables dressés vers la scène) dans les yeux que d’étoiles dans le ciel.
Après les enflammés "Gimme Shelter" et "Start me up", le vieux complice du groupe, le diable en personne (rires), s’invite à la nuit noire sur "Sympathy for the Devil". Devant une forêt de fumigènes rouges, Mick fait son entrée vêtu d’une cape de plumes d’autruche rouge et noire et tout le monde reprend les "houhou" en chœur en ce vendredi 13 (gnark gnark).
Au rappel, une chorale accompagne le groupe sur "You Can't Always Get What You Want" et alors que les plus pressés (grève des RER oblige) entament leur exode, un "Satisfaction" final avec Mick Taylor résonne dans le stade et jusqu’à un kilomètre à la ronde.
"Alors, vous pensez que la France va gagner la Coupe du monde ? En finale contre l'Angleterre ?", avait lancé Mick au coeur du show. Ce soir en tout cas, les Anglais ont clairement gagné en deuxième mi-temps.
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