Printemps de Bourges : fréquentation en hausse pour sa 38e édition
Un bilan encourageant. La fréquentation globale (y compris les scènes gratuites et les manifestations organisées dans la ville) a totalisé 240.000 personnes et le taux de remplissage a atteint 92%. L'année dernière, la fréquentation globale avait totalisé 210.000 festivaliers, dont 53.700 spectateurs payants et 7.500 invitations.
La plupart des soirées sous le chapiteau du W, la plus grande scène du festival, ont affiché complet ou quasiment. Y étaient réunies quelques unes des têtes d'affiches de l'été, comme l'incontournable Stromae pour l'ouverture ou Shaka Ponk.
Catherine Ringer, Christine & The Queens et The Strypes
Cette soirée a pourtant fait l'événement en marquant le retour symbolique de Betrand Cantat sur la scène des festivals. Le chanteur, accompagné de son nouveau groupe Détroit, a été chaleureusement accueilli par les festivaliers, même si la critique a été plus partagée sur la qualité du concert. Sur le plan artistique, la semaine a été marquée par l'élégance de Catherine Ringer, avec son nouveau projet tango Plazia Francia, par les audaces de la jeune Christine & The Queens ou encore par l'énergie rock des Irlandais de The Strypes, même si l'on peut regretter l'absence de véritable création comme a pu le faire le festival par le passé. Du côté des découvertes, le Québécois Mark Berube a remporté le prix du jury des Inouïs, la scène tremplin du festival. La rappeuse Billie Brelock a remporté le prix du Printemps de Bourges.
Un festival de sortie de crise, selon les organisateurs
"On a trouvé que c'était un Printemps plein de ferveur et d'enthousiasme, beaucoup plus que l'an passé, que ce soit du côté du public ou des artistes. On va être optimiste et dire que le Printemps annonce la sortie de crise", a dit le programmateur Jean-Michel Dupas. "Sur les concerts de Détroit, Shaka Ponk, Christine & The Queens, on a trouvé que même les artistes étaient plus généreux", a-t-il ajouté.
Changement prochain de direction
Côté coulisses, cette 38e édition aura été une année de transition en douceur. Fin 2013, Daniel Colling, co-fondateur et propriétaire du Printemps de Bourges, a annoncé la cession du premier festival de musiques actuelles créé en France en 1977. Le repreneur est la société C2G, composée du groupe Télégramme et de Morgane Production, déjà aux commandes des Francofolies de La Rochelle. Daniel Colling passera la main après l'édition 2015 du festival et a été chargé par les nouveaux propriétaires de trouver celui qui lui succèdera à la direction.
"Le patron du festival sera celui que Daniel va me proposer. Le festival va continuer, il va forcément évoluer avec le temps et j'espère que celui qui succèdera à Daniel aura une vision pour l'avenir", a déclaré le patron de Morgane Production, Gérard Pont présent toute la semaine. "Je ne serai pas le directeur du festival", a poursuivi celui qui dirige les Francofolies depuis dix ans et a lui-même décidé de passer la main cette année.
Comme il l'ont déjà fait à plusieurs reprises depuis l'annonce de la cession, les deux hommes ont assuré que le festival resterait à Bourges et garderait la même ligne artistique. Les dates de l'édition 2015 n'ont pas encore été fixées.
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