Revoir le meilleur du Pitchfork Music Festival 2013
Du 31 octobre au 2 novembre, les deux scènes de la Grande Halle, ainsi que la salle voisine du Trabendo ont vu défiler une trentaine de groupes. Cette programmation internationale et pointue a fait se déplacer un public jeune et branché venu de toute l'Europe et très friand de nouveautés. Voici ce qu'on en a retenu :
JAGWAR MA
Les Australiens de Jagwar Ma, qui officiaient le vendredi soir, ont fait l'unanimité. Déjà, "Howlin", le tout récent album du trio avait convaincu par son énergie, sa chaleur et sa couleur très "Madchester". A Paris, Gabriel Winterfield (voix, guitare), Jono Ma (synthés) et Jack Freeman (basse) étaient moins dépaysés qu'il n'y paraît : ils ont en effet composé leur album en France, à Tours, où ils ont vécu sept mois. Avant d'aller s'installer à Londres, où leur rock bondissant a été adopté illico et poussé par des pointures comme Foals et Noel Gallagher. Rock, pop, dance, chaleureux, fluide : c'est le concert qu'il faut avoir vu au Pitchfork. Révélation du festival.
Jagwar Ma au Pitchfork Music Festival 2013
DISCLOSURE
La tête d'affiche du même soir, c'était Disclosure. Les deux jeunes frangins britanniques, Guy et Howard Lawrence, qui ont sorti l'album dance de l'année avec "Settle", n'ont pas démérité, égrenant avec brio l'incroyable série de tubes qui ont émaillé les derniers mois, de "When a Fire Starts to Burn" à "White Noise" et "Latch". Seul regret, l'absence sur scène des chanteurs et chanteuses qui figurent sur tous ces hymnes inflammables. Mais les deux petits gars, qui assurent la section rythmique (basse et percussions) sur des sons pré-enregistrés, en font de toute façon bien plus que la majorité des bidouilleurs électro dont les supposés "live" restent trop souvent nimbés de mystère. Culturebox a diffusé le live intégral de Disclosure mais le replay ne sera disponible que d'ici quelques jours sur ce lien. Stay tuned.
HOT CHIP
Les Anglais de Hot Chip ne faisaient pas partie des grosses attentes de ce festival, connu davantage pour ses nouveautés. Ce groupe d'électro-pop est un habitué du circuit, et depuis la sortie en 2012 de son excellent dernier album, le très dansant "In Our heads", le groupe a pas mal tourné en France. Pourtant, samedi, la surprise est venue d'eux. Alors que Panda Bear n'en finissait pas de pousser sa complainte monotone sur la première scène, Hot Chip apparaissait comme une promesse festive et la foule commençait déjà à se masser au pied de la scène 15 minutes avant leur apparition au son de Marvin Gaye. Le public n'a pas été déçu : sept diables en super forme ont livré un concert tonique et généreux, groovy et parfois même Princier, avec un bel hommage à Lou Reed (Pale Blue Eyes). Le concert où les hipsters ont enfin pu dénouer leurs hanches, faire tomber leurs bonnets et agiter en rythme leurs barbes de bucherons. Un pur moment de plaisir à (re)partager.
Hot Chip au Pitchfork Music Festival 2013
DARKSIDE
Le jeudi, le duo Darkside, constitué du producteur culte américano-chilien de musique électronique Nicolas Jaar et du guitariste Dave Harrington, avaient livré leur tout nouveau live, injectant une subtile dose d'improvisation aux plages de leur album "Psychic", voyage hypnotique en terrain blues. Une petite merveille bien barrée à déguster tranquillement en audio grâce au Mouv'
Les concerts de Baths, Youth Lagoon, Colin Stetson , Connan Mockasin et Marc Demarco sont également disponibles en replay vidéo sur Culturebox.
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