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Shaka Ponk sort son 6e album "The Evol" : descente dans leur antre parisien
Le QG de Shaka Ponk est situé non loin du Bataclan à Paris. C'est dans ce repaire à la fois studio d'enregistrement et de fabrication de visuels, que les membres du groupe ont élaboré leur sixième album, "The Evol", qui vient de sortir.
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Capharnaüm technologique
C'est un antre truffé d'ordinateurs, de câbles, d'instruments de musique, d'écrans. Dans ce capharnaüm technologique, trône un "Stormtrooper" sorti de Star Wars.Depuis ses débuts en 2004, Shaka Ponk est un phénomène à part dans le paysage rock hexagonal. Sa musique, essentiellement chantée en anglais, allie métal, funk, électro, hip hop avec une énergie qui trouve toute son expression dans des shows où la prouesse est aussi technologique, avec des visuels en 3D.
Un singe virtuel baptisé Goz faisait même office de chanteur au début de l'aventure, avant qu'une panne d'ordinateur n'oblige Frah, un des leaders, à s'emparer définitivement du micro. Goz est néanmoins resté omniprésent, dans le rôle de mascotte visible en concerts et dans les clips.
Le QG de Shaka Ponk est également un lieu de vie, de partage et de fêtes, où la peur s'est violemment abattue le 13 novembre 2015, le soir des attentats de Paris. Entamé dans cette période particulièrement troublée, "The Evol'" entremêle plusieurs thèmes.Les thèmes de l'album "The Evol"
"Il y a évidemment l'idée darwinienne d'évolution, mais surtout d'un point de vue spirituel", décrypte Samaha Sam, l'autre voix, féminine, du groupe. "Evol c'est aussi l'anagramme de Love et ça sonne phonétiquement comme Evil", le mal en anglais, complète Frah.
"C'est cette ambiguïté humaine qu'on avait envie de mettre en exergue. C'est comme cela qu'on perçoit l'homme, surtout après tout ce qu'on a vécu à Paris... Avec une question : sommes-nous des êtres évolués ?", synthétise la jeune femme aux allures d'amazone.
"Poésie" et humour
L'évolution musicale de Shaka Ponk est elle encore timide, même si le single "Mysterious Ways" s'aventure vers la pop, période bleue des Beatles. "On s'est autorisé un peu plus de poésie", sourit Frah.
Sur "Slam Slam'Ed", on entend la voix du comédien-trublion Edouard Baer qui slame et se prend pour un musicien, dans l'euphorie d'après concert. Un moment savoureux.
"Il est délirant, dit Samaha Sam. On lui expliquait comment ça se passe en tournée. Il nous écoutait et regardait avec intensité, on aurait dit qu'il nous sentait. Et puis là : "micro, on y va!". Il a tout improvisé. C'était assez fou, dès la première prise on avait quasiment tout."
Polémique autour de la pochette
La pochette de leur album, une femme embrassant un singe, affichée dans le métro, fait déjà polémique, taxée de "zoophilie" et de "racisme". Dans le Huffington Post, ils rappellent que le singe de l'affiche est Goz, leur mascotte. Et que la femme symbolise la Femme universelle tandis que le baiser figure la réconciliation entre l'espèce humaine et la nature.
Le groupe a en effet la fibre écologique. Début 2018, le groupe, très engagé sur la question, va dévoiler, avec le soutien de la fondation pour la nature et l'homme (ex- fondation Hulot), 50 gestes à faire ou ne pas faire pour améliorer son empreinte. "On est en train d'enrôler des artistes dans notre secte", prévient Frah.
Les fans attendent surtout leur tournée prévue de débuter le 20 janvier 2018 à Lille et qui passera par Paris Bercy le 23 mars. Une tournée qu'ils disent avoir préparée avec un soin maniaque. "En termes de scénographie, on a été très ambitieux", promettent-ils.
Les fans attendent surtout leur tournée prévue de débuter le 20 janvier 2018 à Lille et qui passera par Paris Bercy le 23 mars. Une tournée qu'ils disent avoir préparée avec un soin maniaque. "En termes de scénographie, on a été très ambitieux", promettent-ils.
L'album "Evol" (Tôt ou tard) est sorti le 17 novembre 2017
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