Suicide de l'épouse de Cantat: les parents se "désolidarisent" de la tentative de poursuites
Dans un communiqué transmis à l'AFP par leur avocat Tibor-Louis Leh, les parents domiciliés en Hongrie, Ferenc et Csilla Rady affirment que "cette initiative a été entreprise dans les avoir consultés, sans avoir recueilli leur accord, et sans qu'ils l'aient mandatée". Me Yaël Mellul, avocate parisienne qui dit agir "en tant que militante", a annoncé récemment qu'elle souhaitait voir poursuivre en justice Bertrand Cantat pour le suicide de Kristina, estimant sa mort liée à des violences psychologiques exercées par le musicien, la qualifiant de "suicide forcé". L'avocate, qui n'a jamais prétendu agir en leur nom, a indiqué qu'elle "persiste et signe" dans sa propre démarche.
Les parents de Kristina Rady "sont choqués par cette démarche",
Ils considèrent cette action comme un "acharnement inutile" et "ne veulent pas du tout relancer cette affaire", a dit mardi Me Leh à l'AFP. Bertrand Cantat, qui au moment du suicide était sorti de prison depuis deux ans, après le meurtre de l'actrice Marie Trintignant en 2003, avait alors été mis hors de cause par la justice. Me Mellul, qui entend alerter prochainement le procureur de la République à Bordeaux, avait déclaré à l'AFP s'appuyer notamment sur le livre "L'amour à mort" (L'Archipel) sorti en juin et dans lequel est publiée la retranscription d'un message téléphonique de Mme Rady à ses parents, en juillet 2009.Abattue, elle y présente M. Cantat comme violent, voire "fou", et dit qu'elle "songe à s'enfuir".
Enregistrement à usage privé
Fin 2012, dans une interview à Paris-Match, les parents de Kristina Rady avait évoqué la "violence" de Cantat, qui selon eux "d'une certaine manière, terrorisait" leur fille. Mais pour eux, a affirmé Me Leh, M. Cantat "n'est vraisemblablement pas la seule personne impliquée par le dossier. Ils sont persuadés qu'il y a beaucoup d'autres raisons complexes pour lesquelles elle s'est suicidée et que la presse ignore".
Les parents de Mme Rady sont en outre "choqués, scandalisés", que l'enregistrement téléphonique de leur fille, qu'ils avaient remis "de façon confidentielle, à usage privé" à une relation de Kristina, ait été divulgué dans la presse, a ajouté Me Leh. "C'est une violation grave du respect de la vie privée, et une atteinte à l'honneur et la considération de leur fille", disent-ils.
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