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Tamino à Rock en Seine : "Les Français comprennent vraiment ma musique"
Samedi à Rock en Seine, le très prometteur Tamino a hypnotisé un public conquis par sa performance vocale. Doté d'un timbre à nul autre pareil, il ne va pas tarder à trouver sa place dans le coeur des Français, et vice-versa.
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"Qu'est-ce que je peux dire... quand je suis ici ? Je vais dire rien, et c'est fini !" Comme l'Albatros du poème, la voix de Tamino, tout simplement ahurissante lorsqu'elle plane au-dessus de la foule, se fait timide et gauche lorsqu'il s'adresse en français à son public. A seulement vingt et un ans (il en aura ving-deux en octobre), Tamino-Amir Moharam Fouad écume les plus belles scènes françaises et belges depuis un an. Sa présence à Rock en Seine a rassemblé une foule vibrante d'émotion.
"C'est un public fantastique", confie-t-il en anglais. "J'aime la France car j'ai l'impression que les Français comprennent vraiment ma musique. Ils sont à la fois passionnés, mais pour beaucoup ils sont aussi très intellectuels dans leur approche. "Sans oublier que venir en France, c'est arpenter le sol qui a porté Gainsbourg et Piaf, ses principales références francophones.
De Mozart à Cohen
Car des références, ce Belge d'origine égyptienne en possède à foison. Fils d'une musicienne, qui le baptise en hommage à la "Flûte enchantée" de Mozart, et petit-fils de l'immense chanteur et acteur égyptien Moharam Fouad, sa voix sidérante pioche autant dans les accents orientaux que dans le style de Jeff Buckley ou Leonard Cohen.
Interrogé sur ses influences, il cite d'ailleurs ce dernier : "Cohen disait 'Si je savais d'où venait ma musique, j'irais là-bas plus souvent !' Tout ce que je peux dire, c'est que c'est énormément de travail." Et du talent aussi sans doute ? Non, ou si peu : Brel disait que le talent n'existe pas.
Une affaire de famille
Issu d'une famille d'artistes et de musiciens, il s'est toujours senti appelé par la scène, et la scène le lui rend bien. Longtemps après qu'il a terminé sa prestation par l'envoûtant "Habibi", de jeunes festivalières en route vers la buvette continuent de fredonner les entêtantes vocalises du refrain.Lors des concerts, son frère Ramy n'est jamais très loin. "Il prend les photos et réalise les vidéos. C'est une affaire de famille !", explique Tamino. Une famille qui peut être fière de son rejeton, mais subit parfois les petits désagréments de la célébrité. "C'est vraiment bizarre de s'habituer à tout ça. Je ne suis pas harcelé ou quoi que ce soit, mais si je me promène quelque part avec ma mère et que quelqu'un me reconnaît, c'est toujours un peu bizarre pour elle." Reste aussi l'ombre du patriarche, "une sacrée pointure" dans les pas de laquelle marcher. C'est sans doute pour cela que Tamino préfère s'envoler.
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