The Libertines de retour avec une réédition d'"Up The Bracket" : "Tant que nous ne serons pas passés en mode survie, nous continuerons à faire de la musique"
Pour la vingtième bougie de leur album "Up The Bracket", le groupe de punk rock britannique, emmené par Pete Doherty, sort vendredi un coffret spécial, avec des prises inédites, des démos et des lives de l'époque.
Il y a 20 ans, sortait le premier album d'un groupe qui allait marquer le rock anglais : Up The Bracket, par The Libertines, est aujourd'hui un classique, et il a droit aujourd'hui à sa réédition, avec des contenus exclusifs réunis dans un coffret disponible vendredi 21 octobre, avec des dizaines de prises inédites, des démos, des lives de l'époque.
En 20 ans, le groupe a vécu des hauts et beaucoup de bas, au point de ne sortir que trois albums ensemble, mais la nostalgie a fait son œuvre et les voici heureux de se retrouver pour cet anniversaire. Porté par les voix de Pete Doherty et Carl Barât, le groupe né à Londres adopte l'urgence et la posture punk de l'époque, sur une production de l'ancien membre des Clash, Mick Jones. Vingt ans plus tard, les Libertines tournent toujours, c'est en loges, à Guéret cet été, que franceinfo les a retrouvés.
"Cet anniversaire est une bonne occasion pour se poser et réfléchir. Voir ce qu'on a traversé et constater que notre alchimie est toujours là, que nous avons toujours beaucoup d'amour les uns pour les autres."
Carl Barâtà franceinfo
"Cela confirme juste que j'ai toujours dit : que nous étions le plus grand groupe du monde, ce que j'avais un peu oublié il y a 20 ans, ajoute Pete Doherty. Je pensais que le monde touchait à sa fin, mais regardez, nous avons toujours de l'électricité et de l'eau potable, alors, tant que nous ne serons pas passés en mode survie, nous continuerons à faire de la musique."
Des séparations et autant de retrouvailles
En 2002, l'enregistrement avait été compliqué, parasité par la jeunesse, l'alcool, les drogues. C'était en fait le début d'une histoire mouvementée pour le groupe, entre séparations et retrouvailles permanentes. "Beaucoup de gens ont acheté ce que les médias écrivaient sur notre relation, souligne le batteur Gary Powell. Qu'on se détestait, qu'on avait viré Pete du groupe, et que tout s'était terminé dans l'aigreur. Mais rien n'est moins vrai que tout ça ! À cette époque, les gars écrivaient des paroles magnifiques et nous n'avions pas perdu notre foi en la musique ni en chacun d'entre nous. Ce qui me fait encore avancer, c'est de pouvoir jouer avec ces mecs qui m'ont embarqué dans cette aventure pendant si longtemps."
Avec trois albums seulement en vingt ans, quelle est alors la place pour la nostalgie ? "Aujourd'hui, on peut être nostalgique d'un truc écrit il y a deux heures, mais il faudrait garder cette nostalgie pour les trucs dont on ne se souvient pas vraiment", balaie Pete Doherty. Vingt ans après Up The Bracket, le rock britannique est de nouveau plein de sève, porté par de jeunes groupes dont une bonne partie, certainement, a beaucoup écouté les Libertines...
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