The Smashing Pumpkins chauffent à blanc le Zenith de Paris
Billy Corgan (compositeur, guitare, chant), Jeff Schroeder (guitare), Nicole Fiorentino (basse) et Mike Byrne (batterie)) ont tenu la dragée haute devant un public nombreux et conquis, avec une programmation extrêmement bien équilibrée et rythmée entre nouvelles compositions et classiques incontournables.
Le concert s’ouvre sur le premier morceau du dernier album « Oceania » des citrouilles écrasées, « Quasar », bourré d’énergie, aux guitares saturées, sur une version qui frise les dix minutes. Si le groupe a connu une traversée du désert après son éclatement, puis la tentative de formation d’un nouveau groupe avec « Zwan », d’une carrière solo de Billy Corgan, puis son retour mitigé avec « Zeitgeist », la reconversion semble prendre tournure avec « Oceania » qui lorgne sérieusement du côté du Progressive Rock, tout en gardant le son « noisy » des Smashing.Le groupe reviendra régulièrement aux nouvelles compositions d’« Oceania » durant sa prestation, mais sachant qu’elles pourraient dérouter son public fidèle, il ne cessera de revisiter ses classiques : « Rocket », « Tonight, Tonight », « Zero », « Bullet With Buterfly Wings », « Ava Adore », « Blank page »…
Le show s’avère une grande réussite visuelle, avec le quatuor au pied d’une construction pyramidale composée d’écrans où viennent s’animer des compositions psychédéliques en phase avec les rythmes et les harmonies, de très belle facture. Elles en deviennent émouvantes quand sont diffusées les images du « Voyage dans la Lune » de Méliès pour « Tonight, Tonight », dont le clip s’inspirait déjà du magicien de Montreuil. Elles prennent une résonnance toute particulière à Paris et en France, comme un hommage au cinéaste pionnier des effets spéciaux. La voix de Corgan est toujours aussi sensible, vibrante et d’une sensibilité émotionnelle unique, allant de la susurration à la hurlante survoltée, toujours en phase avec une orchestration pourtant puissante et saturée. Il sait décidément jouer de cette démesure, où la basse s’immisce toujours lors de breaks retentissants, de ruptures de rythmes dynamisées par des percussions tribales.
Le groupe s’est en outre permis deux reprises somptueuses : « Space Odity » de David Bowie, dans une version planante et électrisée de haut vol, et lors du rappel de « The Immigrant Song » de Led Zeppelin, avec une énergie à faire fondre le navire de plomb de Jimmy Page et Robert Plant. Encore ! Prochaines dates en France :
25 juin : Zenith de Nantes
4 juillet : Zenith de Lille
5 Juillet : Eurockeennes de Belfort
6 Juillet : Festival Beauregard
17 juillet : Festival de Carcassonne
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