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ZZ Top et Kiss embrasent le Hellfest

Au deuxième jour du Hellfest, les barbus de ZZ Top et les chevelus maquillés de Kiss, vétérans des seventies, ont drainé samedi dans la campagne de Clisson (Loire-Atlantique) des fans de tous les âges. Le grand festival de rock metal se termine dimanche
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Dusty Hill (à gauche) et Billy Gibbons (à droite) de ZZ Top au Hellfest à Clisson (22 juin 2013)
 (Jean-Sébastien Evrard / AFP)
Honneur aux plus anciens, les texans Billy Gibbons, guitariste et chanteur, barbu, Dusty Hill, bassiste et chanteur, barbu aussi et Frank Beard, batteur, mais pas barbu, qui ont fondé ZZ Top en 1971, ont ouvert les festivités de samedi soir sur la grande scène.
 
Tranchant sur l’univers noir et souvent gothique du festival, les chanteurs à lunettes noires et barbes rousses, fidèles à leurs racines du sud des Etats-Unis, sont apparus avec chapeaux mous vissés sur le crâne, vestes brodées de fleurs de strass en couleur. Ils ont aussi  alterné les guitares, bicolore à tendance marron au début, recouvertes d'une fourrure blanche au milieu, rouges pailletées à la fin.
Gene Simmons, le bassiste de Kiss, au Hellfest, à Clisson (Loire-Atlantique, 22 juin2012)
 (Jean-Sébastien Evrard)
 
40.000 fans tassés devant la grande scène
Approcher, ou même filmer de près les célèbres sexagénaires, a relevé de l'exploit tant pour les médias - pratiquement tous interdits de captation d'extraits du concert - que pour le public de 40.000 personnes tassées devant la scène.
 
Parmi les fans, des familles avec des enfants d'une dizaine d'années visiblement ravis. Ceux qui, contrairement aux nombreux "metalleux" d'inspiration "Hell's Angels", ne portaient pas déjà naturellement la barbe, avaient investi dans des postiches, lunettes noires et chapeaux. Et  brandissaient fièrement des guitares électriques... gonflables, dans une ambiance bonhomme.
 
Les chanteurs ont peu communiqué avec la foule, se contentant de montrer leur talent de rockers dans un show millimétré d'une heure, sans rappel, mais leurs tubes ont fait mouche.
 
Une foule compacte pour le concert de Kiss

"Gimme all your lovin'", a enflammé la plaine de Clisson, tout "La Grange", en fin de concert. Avec, entre les deux, magnifique prime, une reprise du "Foxy Lady" de Jimi Hendrix.
 
Tandis qu'un pur groupe de heavy metal, les britanniques de "Bullet for my Valentine", assurait l'entre-deux, la plaine se peuplait d'un nouveau public aux visages maquillés en blanc et parsemés d'étranges balafres ou d'étoiles noires : les fans de Kiss, groupe fondé en 1972 aux Etats-Unis, prenaient le pouvoir.
 
Certains poussaient l'imitation jusqu'à la tenue, plus ou moins seyante suivant leur embonpoint et leur âge : costumes moulants noirs pailletés d'argent ou cloutés, avec des pointes sur les épaules, les ongles vernis de noir.
 
A la moindre demande, avec une égale fierté et bonne humeur, ces fans ont posé pour les photographes, doigts en signe de Belzébuth, - index et auriculaire tendus, le geste de reconnaissance metalleux - et langue largement sortie, la marque particulière des Kiss.
 
Un papy du metal : "J'espère emmener mon petit-fils à son premier Hellfest"
Au milieu de cette foule, tellement dense qu'il n'était plus possible, à 23h, de s'y mouvoir, Joël, Michel, Bruno et Mino, la soixantaine en moyenne, comme les chanteurs sur scène, portaient des bonnets de père Noël noirs à pompons blancs. Mino rigolait : "Ma fille va finir  par me dire : ‘Papa, c'est plus de ton âge.’ Mais j'espère bien pouvoir continuer assez pour emmener mon petit-fils à son premier Hellfest..."
 
Joël, lui, n'est pas peu fier : c'est dans son restaurant,  assure-t-il, que le fondateur du Hellfest, Ben Barbaud, a fait il y a dix ans ses premières armes d'organisateur de concerts metal.
 
Tout en appréciant la prestation des Kiss, qui "assurent vraiment", les quatre amis échangent des souvenirs : "Tu te souviens Led Zep' (Led Zeppelin, ndlr): on avait quinze ans..."

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