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"Don't give up on love" : la jeunesse éternelle de Don Bryant

Le talent et l'énergie n'ont pas d'âge. S'il fallait encore le prouver, le légendaire parolier et compositeur Don Bryant sort son deuxème album "Don't give up on love" à 74 ans ! De la soul brûlante, sensuelle et chaleureuse comme à la grande époque. Dans les bacs le 12 mai.
Article rédigé par Jean-François Convert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La force tranquille cache une énergie de jeune premier
 ( Matt White)

Si l'on vous dit Don Bryant, il y a de fortes chances pour que vous répondiez : "qui" ? Mais si on vous ajoute Solomon Burke, Albert King, Etta James... tout de suite ces noms évoquent aux amateurs des années 50-60-70, son faste, quand la Motown et Stax dominaient les hit-parades soul et Rhythm & Blues. Don Bryant a en effet été la plume du label Hi Records (3ème grande maison de disques soul dans les années 70) sous l'égide du producteur Willie Mitchell et a ainsi collaboré avec les plus grands.

Mais c'est sa rencontre avec Ann Peebles en 1970 qui va donner un tournant à sa carrière. Ensemble ils écrivent et composent plusieurs tubes dont le fameux "I Can't stand the rain" en 1973, repris par de nombreuses stars, de Tina Turner à Seal en passant par le groupe disco Eruption

Don Bryant et Ann Peebles se marient en 1974 et enchaînent les succès discographiques jusqu'à ce qu'Ann se voie contrainte de prendre sa retraite en 2012 suite à un accident vasculaire cérébral. Don Bryant entame alors les séances d'enregistrement de cet album qui sort aujourd'hui et qu'il dédie à sa femme.

Une voix intemporelle

L'album s'ouvre avec une reprise d'O.V. Wright "The nickel and a nail" qui nous replonge près de 50 ans en arrière, comme si Don Bryant n'avait jamais vieilli.
Dès les première notes, ce qui frappe c'est la fraîcheur de la voix. On croit entendre Marvin Gaye, Otis Redding ou Al Green en pleine jeunesse. Impossible d'imaginer qu'un septuagénaire soit en train de nous offrir cette soul torride et langoureuse.
Une jeunesse éternelle                                                                            Un organe vocal puissant et sensuel
 ( Matt White)
On se laisse bercer par cette voix qui ne fait pas son âge. Un mélange de crooner et de jeune premier. Une longévité où le poids des années semble imperceptible, comme le montre le clip du single "How do I get there ?".
Côté orchestration, plusieurs générations de musiciens légendaires viennent soutenir le chanteur : la Hi Rhythm section qui  accompagné Al Green, Sly Johnson ou Ann Peebles. Les cuivres sont assurés par les membres du Gregg Allman Band. Avec ces dix chansons, dont sept signées de sa plume, Don Bryant nous offre un album magnifique d'où se dégage une vie et un sentiment de renaissance, une soul intemporelle qui défie le temps.
La pochette de l'album
 ( Matt White)
Don Bryant sera en première partie de Grégory Porter le 5 septembre au festival Jazz à la Villette, dont culturebox est partenaire.

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