"Horsepower For The Streets" : Jonathan Jeremiah sort son cinquième album, une épopée soul saisissante
On ne compte plus les voix saisissantes qui sortent de la capitale anglaise, de Jorja Smith à Michael Kiwanuka récemment. Et voilà que vient de sortir un album superbe, signé Jonathan Jeremiah, "Horsepower For The Streets". Un vrai coup de coeur en cette rentrée discographique.
Il n'en est pas à ses débuts, Jonathan Jeremiah. Voici déjà son cinquième album, mais certainement le plus saisissant. La voix du Londonien projette toutes ses influences, Curtis Mayfield, Marvin Gaye, la soul des années 70, sans qu'aucun ordinateur ne vienne s'incruster dans la production.
Une musique organique, pour un disque écrit en partie en France près de Bordeaux, puis enregistré dans une ancienne église d'Amsterdam avec le Sinfonietta, un orchestre de cordes. "J’ai voulu recréer un monde très cinématographique", explique-t-il aujourd'hui.
Quand j’étais petit, et que j’écoutais de vieux disques, c’était toujours de la musique avec un orchestre, ça me transportait dans un autre monde, hors de Londres
Jonathan Jeremiah, à franceinfo
Rétro sur la forme, percutant sur le fond, comme le titre Youngblood qui évoque les émeutes de Brixton en 2011.
Jonathan Jeremiah n'imagine pas ôter de sa musique un important vernis social et politique : "Je pense que les gens savent très bien pour quoi protester, il y a suffisamment d’infos. Nous sommes tous affectés par tant de choses, mais moi je voulais faire un disque qui montre ma solidarité avec vous, quoi qu’il vous arrive… Tant de choses méritent notre colère : en ce moment ce sont les factures d’énergie, l’hôpital public, la santé, le logement, sans parler de la Reine, ou de Boris Johnson !".
Ainsi, d'harmonie en chant puissant, voici bien un album tout à fait de son époque.
Jonathan Jeremiah, Horsepower For The Streets (Pias). Album disponible. En concert le 19 avril prochain à Paris.
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