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Keziah Jones aux Nova Sessions : l'esprit du funk était bien là !

Dernière Nova Sessions ce vendredi soir : Keziah Jones. Benoît Barnéoud, du blog "à l’écoute", nous raconte ce concert très particulier que vous pouvez revoir sur Culturebox.
Article rédigé par franceinfo - Benoît Barnéoud, Rédacteur en chef et photographe du blog à l’écoute
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Keziah Jones aux Nova Sessions
 (2013 B. Barnéoud)
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Cette dernière Session Nova de la semaine sera l’occasion de fêter des retrouvailles. Celles d’un artiste avec un public parisien qui fut le premier à lui donner sa chance il y a tout juste 20 ans. Celles aussi d’un ado devenu adulte et qui retrouve là un amour de jeunesse perdu de vue depuis de longues années. Oui, ce soir, Keziah et moi, on a rendez-vous!
  (Keziah Jones aux Nova Sessions)
Lorsqu’il débarque dans la salle, je dois bien admettre que lui n’a pas changé : même dégaine de hobo (bien avant un certain Charlie), même sourire ravageur, même classe innée. Tel un Dorian Gray à la peau d’ébène, le temps ne semble pas avoir de prise sur lui. De mon côté, j’ai pris du ventre, de la barbe, et franchement, je n’ai plus grand chose avoir avec le jeune éphèbe que j’avais pu être à mes 16 ans... Mais je m’égare...
  (2013 B. Barnéoud)
En provenance de Lagos où il est aujourd’hui installé, Keziah est venu présenter son 6e album, "Captain Rugged", à paraître au mois de novembre chez Because. Mais il n’en oubliera pas pour autant ces anciens succès. Et c’est d’ailleurs par l’excellent "Where's Life", tiré de son premier album "Blufunk Is a Fact !", qu’il débute son concert.
  (2013 B. Barnéoud)
En dehors de son physique sans faille, ce qui n’a pas changé non plus, c’est son inimitable jeu de guitare. Ce fameux blufunk justement qui consiste à désolidariser main gauche et main droite : un savant mélange de tapping d’un côté et de slap de l’autre (les spécialistes apprécieront). Il tient d’ailleurs à en faire la démonstration en interprétant ce qui sera le seul instrumental de la soirée… Mais la démonstration vire à l’exercice de haute voltige alors qu’il casse pas moins de trois cordes au cours du morceau !
  (2013 B. Barnéoud)
L’ambiance est détendue et lui-même en rigole. Il n’hésite pas d’ailleurs à s’adresser au public entre chaque titre : il semble prendre autant de plaisir à jouer de la musique qu’à charmer les jeunes gens qui l’entourent (alors que moi, planqué que je suis derrière l’un des cadreurs, je n’ai même pas le droit à un regard.).
  (2013 B. Barnéoud)
Les morceaux s’enchaînent, faisant la part belle à la technique des trois musiciens présents sur scène : Keziah bien sûr, mais également un extraordinaire bassiste et un non moins excellent jeune batteur. Et si l’ambiance ne s’enflamme jamais vraiment, l’esprit du funk est bien là, jusqu’à son mythique "Rythm is Love" qui sera le climax de la soirée.
  (2013 B. Barnéoud)
Le concert s’achève après deux rappels, le public comme les musiciens semblent heureux. Et j’aurai moi la chance de pouvoir improviser avec Keziah une petite séance photo après le concert. De quoi marquer le coup après ces longues années de séparation…

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