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Kicca, le groove made in Italy

Tout droit sortie de la botte italienne, Kicca vient bousculer la scène soul avec un quatrième album sobrement intitulé « Kicca » (Label Cristal Records). Jouant de sa voix au timbre si particulier, la belle brune diffuse une belle énergie sur des compositions originales aux accents délicieusement sixties.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Originaire de Vicenza, Kicca chante depuis l'âge de 6 ans avec une voix reconnaissable entre toutes.
 (Randall Koral)

Si Betty Boop prenait vie, elle aurait la voix de Kicca. Un mélange de sensualité et de gouaille soul. Une voix qui dès les premières notes vous saisit par son timbre si particulier. On pense à Macy Gray, à Eartha Kitt. Et puis on oublie, on se laisse emporter par l’énergie de cette italienne installée depuis huit ans à Paris. 

Les trois précédents albums, "Bollente" (2004), "Sssschh" (2009) et "Senso Contrario" (2011), étaient tournés vers le jazz. Pour son quatrième opus, Kicca explore le monde de la soul. Elle a travaillé avec Gabin Lesueur, le pianiste du premier album de Ben L’Oncle Soul. Et cela s’entend ! On retrouve ce groove chaud, mélodies bien chaloupées qui donnent envie de danser et de claquer des doigts. Résultat : ça balance diablement sur "It's gonna be love" et sur « Music », premier extrait de l’album Kicca. Démonstration.

Les orchestrations sont travaillées avec des cuivres qui donnent à certains morceaux une couleur funky et la présence toujours chaleureuse des claviers tenus par le complice des débuts, Oscar Marchioni. Il flotte un air des années soixante, quelque chose de léger et coloré à l'image de "Loulou".

La chanteuse possède aussi une énergie rock qu'elle développe sur certains titres comme une reprise de "'You really got me" de Ray Davis mais la texture de sa voix séduit davantage quand elle déroule son énergie fêline, à la fois explosive er retenue, dans des univers plus intimistes à l'image de "Prisoner in your Bed".

La brune italienne parle parfaitement le français mais chante en anglais, exception faite sur cet album de "Domanie" (bruyant) et "Seitu", interprétées dans la langue maternelle de Kicca. Les sonorités sont belles mais bizarrement, elles portent moins le groove et davantage un air de "variété" un peu facile où l'originalité de sa voix ne trouve pas autant matière à se déployer.

  (Cornelius Chester Mc Lane)

Reste à découvrir ce nouvel album sur scène où Kicca fait paraît-il des merveilles.

Kicca en concert :

9 février - La Nuit de la déprime - Les Folies Bergères à Paris
14 février - Le Bélvédère à Champigny-sur-Marne (94)
5 mars - La Fabrique à Brie-Comte-Robert (77)
20 mars Jazzz à toute heure - Salle Robert Paragot à Bullion (78)

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