Prince multiplie les concerts surprise à Londres
Pour sa tournée "Hit-and-run" (délit de fuite), organisée en prélude à son nouvel album "Plectrumelectrum" dont la date de sortie n'a pas encore été précisée, le "Kid de Minneapolis" a décidé de surprendre et de jouer à cache cache avec les fans. Il n'annonce ses concerts que quelques heures avant leur tenue, provoquant une vague de folie à travers Londres et sur les réseaux sociaux.
Des fans patients
Vers 13h, soit à peine une heure après l'annonce officielle sur la radio BBC6 Music, environ 150 personnes faisaient déjà la queue devant le Shepherd's Bush Empire. "Je guettais depuis mercredi et quand j'ai vu (sur internet) dimanche qu'il y aurait une annonce à 11h50, j'étais prêt à partir dès que j'entendrais le nom de la salle", expliquait à l'AFP un fan qui a vu Prince en concert "bien 30 ou 40 fois".
Vers 16h30, la queue s'était allongée : un millier de personnes patientaient sur 400 mètres. L'attente de plus de six heures dans le froid - rendue plus supportable par la distribution de chocolats chauds gratuits à l'initiative de Prince et son équipe - n'a découragé personne.
Les portes s'ouvrent enfin vers 19H15, et pour la modeste somme de 10 livres, contre les 70 livres annoncées officiellement par la salle, les fans s'engouffrent dans cet ancien théâtre du début du XXème siècle.
S'ensuit une prestation de plus de deux heures et demie, le groupe ouvrant sur "Let's Go Crazy", un des classiques de Prince, après être monté sur scène au son du leur dernier single, "Pretzelbodylogic". Chaque morceau, chaque solo de guitare de Prince, est accueilli par des rugissements de plaisir de la foule.
Accompagné d'éclairages multicolores, le groupe oscille entre rock et funk avec aisance, suivant les impulsions de son meneur, avec "I Could Never Take The Place Of Your Man" ou le plus récent "Plectrum Electrum".
Puis les lumières se tamisent pour faire place à un Prince en solo, au piano, pour un medley de certains de ses nombreux tubes, dont "Diamonds and Pearls", "Purple Rain", "When Doves Cry" et "Sign O' The Times".
"Play That Funky Music"
Acclamé par une foule qui lui est totalement acquise, Prince s'amuse du prix peu élevé des billets, équivalent à "ce qu'on payait pour voir des concerts quand (il) étai(t) gamin", et demande s'il ne devrait pas faire passer "un grand chapeau noir" pour faire la quête avant de conclure: "non, c'est bon, on adore faire ça pour vous".
La prestation est parsemée de reprises, comme "Play That Funky Music" de Wild Cherry, et Prince rend également hommage au parrain du funk George Clinton, un de ses "professeur(s)", présent dans la salle.
Après avoir fait chanter le public sur "I Like It There", Prince et son groupe finissent en apothéose sur "Bambi", laissant un public en pleine extase qui peine à quitter les lieux.
La nouvelle activité de nombre de londoniens, la "traque de Prince" ("Princewatch" en anglais), et les heures d'attente ne devraient pas s'arrêter en si bon chemin, Prince ayant annoncé qu'il serait dans la capitale anglaise tout le mois de février. A Paris aussi, même si rien n'a été annoncé, on l'attend de pied ferme.
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