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Un Prince "seventies" sous une pluie de confettis mauves au Zénith

Baigné de mauve, la couleur fétiche de Prince, le public du Zénith de Paris s'est empourpré de plaisir dimanche le temps de deux concerts du "Kid de Minneapolis", plus magistral que jamais.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Prince sur la scène du Zénith le 1er juin 2014 à Paris
 (NPG Records (saskia Lawaks))

18h00. Le Zénith est plein comme un oeuf pour accueillir la star américaine qui n'a annoncé sa venue qu'en début de semaine dans le cadre de sa tournée européenne "Hit 1 Run Part II" ("délit de fuite" deuxième partie). L'avant-veille, Prince était à Bruxelles où il a donné trois concerts surprise d'affilée dans une petite salle de 400 places.

A Paris, devant un rideau de scène qui diffuse des images d'aquarium, les quatre musiciennes de son nouveau groupe 3RDEYEGIRL viennent d'abord demander au public de ne pas utiliser de téléphones portables pendant le concert.La requête est accueillie par quelques huées et beaucoup d'applaudissements.

Années 70 version heavy

Les spectateurs en comprendront plus tard la raison. Puis, le rideau tombe et Prince fait son entrée avec une petite demi-heure de retard et se place devant son pied de micro habillé d'un grand "lovesymbol" violet. Coupe afro, yeux soulignés de khôl, combinaison-pantalon blanche et tunique à sa propre effigie, le musicien a adopté un look résolument seventies au milieu de ses musiciennes en noir et lamé.

La musique aussi est tournée vers les années 70, mais version heavy. "Let's go crazy", "Take Me with U" et un "Raspberry Beret" presque méconnaissables sont rhabillés de lourdes guitares, Prince enchaînant les riffs alors qu'il arpente la scène de long en large. L'ambiance change soudain avec "Musicology".

  (NPG Records (saskia Lawaks))
Le "kid" laisse tomber sa guitare et se lance dans un funk endiablé alors qu'en fond de scène des images d'archives de James Brown se mêlent à celles de Prince captées en direct.

Une pluie de confettis mauves

Le chanteur se déhanche et enchaîne les pas de danse avec une telle aisance qu'on peine à imaginer qu'il va fêter ses 56 ans le 7 juin prochain. Généreux, il ne cesse d'entraîner les spectateurs, leur demandant de répéter les paroles, leur intimant de taper dans les mains et balancer les bras en cadence.

Une onde de plaisir traverse le public lorsqu'il enchaîne avec une version particulièrement sexy et funky de "Kiss". A partir de là, le concert prend des allures de grand huit. Prince fait défiler les tubes à toute vitesse et dans tous les styles. A peine installe-t-il une ambiance qu'il passe déjà à la suivante.

Titres revisités et improvisations

"C'était il y a 30 ans", annonce-t-il en se mettant aux claviers pour un "When Doves cry" qui lorgne vers la dance minimaliste, suivi d'un "Controversy" très urbain. Il s'interrompt pour remercier les spectateurs d'avoir éteint leurs portables et leur demande de tous les rallumer en même temps pour illuminer le Zénith. Puis, il revient au funk pour "1999", se fait langoureux pour un "Little Red Corvette" d'anthologie, diva pour "Nothing Compares to U".
  (NPG Records (saskia Lawaks))
Après un premier rappel, certains titres sont entièrement revisités, déstructurés, d'autres seulement évoqués dans de longs passages en forme d'improvisation. Enfin, un bruit d'orage empli le Zénith qui se nimbe de mauve. Prince prend un malin plaisir à faire durer l'introduction instrumentale avant de chanter les premiers vers de "Purple Rain", que tout le public reprend en choeur sous une pluie de confettis -- mauves évidemment.

Après avoir lâché une gerbe de ballons blancs et mauves au-dessus du public, Prince quitte la scène. Il est 20H00 et un deuxième concert l'attend une heure et demie plus tard.


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