Tamino : "Amir", bouleversants débuts
Une voix d'ange, une musique profonde et pleine de références orientales. Le Belge Tamino vient de sortir son très attendu premier album, "Amir". A seulement 21 ans, il a mis le monde de la musique à ses pieds et n'est pas près de s'arrêter.
Tamino commence son album comme il s'est présenté au monde, avec ce titre, Habibi, d'une beauté irréelle, qui l'a propulsé bien au-delà de ses ambitions de jeune Flamand amoureux de Tom Waits ou Leonard Cohen. La vingtaine à peine derrière lui, il a choisi pour titre de son premier album la deuxième partie de son prénom, Amir, "prince" en arabe. Parfait pour ce jeune homme au profil altier qui use des termes comme "majestueuse" ou "grandeur" pour qualifier la production de son disque.
J’ai fait cet album sans aucun compromis, personne ne pourra me l’enlever, et c’est un sentiment très agréable
Tamino
Tamino a aussi un héritage qu'il chérit : son grand-père, Moharam Fouad, fut au siècle dernier une immense star en Egypte. Son petit-fils, formation classique puis guitare en main, suit ses traces, entre la folk et la grande musique arabe, entouré notamment de musiciens syriens et irakiens, pour certains des réfugiés. Et cet alliage est une réussite totale, un bouleversement permanent. Il ajoute : "Je ne fais pas de la musique dans un but politique mais si elle peut aider à être une porte d’entrée, même toute petite, vers la beauté de la culture arabe, cela me rendrait bien sûr très heureux".
Construire des ponts avec sa voix, l'immense talent d'un jeune homme habité par l'idée que la beauté et le partage se construisent en musique. Idée fixe et réussite totale.
Tamino, Amir (Communion Records/Caroline). Album disponible. En concert à Paris les 19 novembre (Café de la Danse) et 6 mars (la Cigale), et le 20 novembre à Strasbourg.
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