"The Wrong Kind Of War" : Imany, la voix qui porte
Après le succès phénoménal de son premier album il y a cinq ans, la chanteuse Imany vient de sortir son successeur, "The Wrong Kind Of War". Elle y parle de relations humaines, d'amour, mais aussi de ce qui la scandalise aujourd'hui. Avec ce credo : un artiste doit "refléter" les problèmes du monde.
Le succès et l'épuisement. Cinq ans après la sortie de son premier album, The Shape Of A Broken Heart vendu à près de 400.000 exemplaires, la Française Imany remet l'ouvrage sur le métier. Après une tournée gigantesque et beaucoup de sollicitations, la jeune femme a eu besoin de vivre, pour trouver la matière vivante de son deuxième album.
The Wrong Kind Of War parle d'amour, de couples brisés, d'amertume et d'espoir mais donc, aussi, de guerre. La violence, les conflits, ces images qu'on nous impose chaque jour, de Syrie au Gabon, les problèmes environnementaux...
Ce n'est pas qu'une chanson puisse faire tomber des murs, mais on ne peut pas rester les bras croisés à chanter la météo, la plage, les nanas alors que le monde est en feu
Le titre There Were Tears met à l'honneur une icône disparue, Nelson Mandela. Et comme un écho, Imany aime à citer cette phrase prononcée par l'une de ses idoles éternelles : "Le devoir de l'artiste est de refléter les problèmes de la société".
La beauté de cette voix grave, gorgée de soul et agrémentée d'arrangements symphoniques, font de ce deuxième album une vraie réussite. En embarquant les tensions du monde, Imany ajoute simplement de la profondeur, assumée, à une voix qui porte.
Imany, The Wrong Kind Of War (Think Zik!). Album disponible.
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