Transmusicales : le tremplin des groupes de demain

Le zeppelin qui orne l'affiche de l'édition 2007 plante le décor : du 6 au 8 décembre, les Transmusicales proposent d'atteindre les hautes sphères, voire le septième ciel. En près de trente ans d'existence et après avoir fait connaître en France Björk, Ben Harper, Nirvana ou Portishead, le festival remplit toujours ses objectifs : "instantané de création, accélérateur de particules musicales". Cette année, la programmation ne déroge pas à la règle. A part l'un des papes de la musique électronique "french touch", Etienne de Crécy, tous les artistes invités sont encore méconnus ou en train de percer.

Parmi les nouveautés dénichées par les "Trans", les folkeux électroniques anglais de Tunng qui proposeront une création avec le rappeur canadien Buck 65, la chanteuse britannique Kate Nash déjà présentée comme la digne concurrente de Lily Allen, mais aussi Jamie Woon, repéré par le programmateur du festival dans un bar de Brighton, The Ting Tings, découverts sur le site communautaire Myspace, ou encore Rodrigo y Gabriela, un duo mexicain qui n'hésite pas à jouer du heavy metal à la guitare flamenco, les Tiny Masters of Today emmenés par le batteur du Jon Spencer Blues Explosion et par deux gamins de 11 et 13 ans, Von Südenfed, le nouveau projet de Mark E. Smith, du mythique groupe The Fall, The Do le groupe franco-finlandais qui monte, les mixeurs allemands de Modeselektor ou le DJ américain Girl Talk.

A noter aussi, la performance à la fois réelle et virtuelle de French Cowboy, ex-Little Rabbits et "backing band" de Philippe Katerine sous le nom de La Secte humaine. Le quatuor se produira simultanément, en chair et en os, sur la scène du Parc des Expos de Rennes alors que les "avatars" du groupe joueront dans l'univers virtuel de Second Life.

Anne Jocteur Monrozier