Cet article date de plus d'un an.

Universal, Sony, Warner : les majors de l'industrie musicale réclament des centaines de millions de dollars à Twitter pour droits impayés

Ces grands labels reprochent au réseau social d'Elon Musk de n’avoir jamais signé d’accord de partage de revenus pour l’utilisation de millions de chansons sur la plateforme.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le siège de Twitter à San Francisco, Californie, États-Unis, le 12 avril 2023 (TAYFUN COSKUN / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP)

Les plus grands labels musicaux réclament à Twitter des centaines de millions de dollars de droits impayés, reprochant au réseau social de n'avoir pas suffisamment fait contre l'utilisation indue de morceaux sur sa plateforme.

Une "lenteur" pointée du doigt 

"Twitter est le seul grand réseau social à avoir toujours refusé catégoriquement de passer des accords pour pouvoir utiliser des millions de chansons", a commenté David Israelite, PDG de l'Association américaine des éditeurs de musique (NMPA), dans une réaction transmise à l'AFP. Selon lui, les responsables du groupe à l'oiseau bleu "savent très bien que de la musique est postée, lancée et écoutée chaque jour par des millions de gens sur sa plateforme".

Les éditeurs dénoncent la lenteur de Twitter à retirer les contenus musicaux postés sans autorisation, les délais atteignant "souvent des semaines", "parfois plus", selon un document déposé mercredi 14 juin 2023 devant un tribunal fédéral de Nashville (Tennessee). Dans le même temps, l'entreprise utilise ces contenus pour attirer les internautes et monétise les tweets incluant de la musique grâce à de la publicité, font valoir les labels, parmi lesquels figurent Universal, Sony ou Warner.

Des centaines de millions de dollars

Ils réclament à la justice d'enjoindre à Twitter de cesser ces pratiques et de s'acquitter de 150 000 dollars pour chaque morceau utilisé sans autorisation. Des milliers de tweets ayant été relevés par les éditeurs, l'addition pourrait potentiellement se monter à plusieurs centaines de millions de dollars.

Twitter n'a plus de service de presse et a répondu à une sollicitation de l'AFP par un émoji d'étron. Les autres grands réseaux sociaux, de Snapchat à YouTube, ont tous conclu des accords de partage de revenus avec les éditeurs de musique qui permettent aux internautes d'utiliser des morceaux dans leurs vidéos ou leurs messages sans s'exposer à les voir retirer de la plateforme considérée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.