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Universal tente d'éteindre le feu après la révélation de la destruction de 500.000 enregistrements originaux dans un incendie

Universal Music promet des explications après que le New York Times a révélé la destruction d'une grande quantité d'enregistrements des plus grandes stars de la musique en 2008

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Billie Holiday en concert (ALPHAPRESS / MAXPPP)

Universal Music Group, soupçonné d'avoir délibérément caché l'ampleur d'un incendie qui a détruit 500.000 enregistrements originaux dont il avait la garde en Californie, doit la "transparence" à ses artistes sur ce sujet, a déclaré son PDG dans une note interne. Des artistes pourraient bientôt déposer plainte contre le numéro un mondial de la musique après les révélations du New York Times.

Une enquête du quotidien américain, qui parle du "plus grand désastre de l'histoire de l'industrie musicale", a récemment révélé que plusieurs décennies de "masters", enregistrements originaux servant à fabriquer vinyls, CD et autres copies numériques, étaient partis en fumée le 1er juin 2008 lors d'un gigantesque incendie qui avait ravagé les installations d'Universal à Hollywood.

Parmi ces enregistrements se trouvaient des oeuvres, parfois uniques, de légendes de la musique comme Billie Holiday, Louis Armstrong, Bing Crosby, Ella Fitzgerald, Sonny and Cher, Joni Mitchell, Eric Clapton, Elton John, Janet Jackson, Nirvana ou Tupac.

L'industrie musicale secouée

"Je vais être clair : nous devons la transparence à nos artistes", écrit Lucian Grainge, PDG d'Universal Music Group (UMG), dans un mémo publié par la lettre spécialisée Music Business Worldwide. "Nous leur devons des réponses. Je vais m'assurer que les hauts responsables de cette société s'y engagent, à commencer par moi", poursuit Lucian Grainge, qui a pris la tête de cette filiale du groupe français Vivendi trois ans après l'incendie.

Les révélations du New York Times sur l'impact de ce sinistre ont secoué l'industrie musicale, en particulier les artistes, dont certains ont accusé UMG d'avoir minimisé le désastre pour éviter d'avoir à rendre des comptes.

Des poursuites envisagées

Howard King, avocat de Los Angeles spécialisé dans le divertissement, est d'ailleurs en train de monter des dossiers au nom de certains artistes et pourrait déposer plainte dès la semaine prochaine, a appris l'AFP auprès de son cabinet.

Filiale de Vivendi dont le siège est à Santa Monica, près de Los Angeles (Californie), Universal Music Group est considéré comme l'un des trois géants de la musique dans la monde, avec Sony Music Entertainment et Warner Music Group.

Mais la part de marché détenue par UMG est presque deux fois plus importante que son challenger Sony, grâce notamment à des poids lourds comme Ariana Grande et Drake, ainsi qu'un colossal catalogue d'artistes disparus, tels Frank Sinatra ou Queen.

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