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Victoires de la musique 2018 : le rap, un grand favori sans catégorie

La 33e édition des Victoires de la musique se tient vendredi, à Paris. Beaucoup de rappeurs ou d'ex-rappeurs sont nommés, mais dans différentes catégories dont "musiques urbaines".

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
MC Solaar, Oreslan, Bigflo et Oli, Gaëlle Faye. (MAXPPP)

Orelsan, Soprano, Charlotte Gainsbourg, -M-, Louane, Fishbach... Voici une partie des nommés aux 33e Victoires de la Musique qui se déroulent vendredi 9 février à Paris. Cette année, un genre est favori, c'est le rap. Ou plutôt une certaine forme de rap au point même qu'elle déborde sur d'autres catégories.

Le rap, favori des Victoires de la musiques 2018 : un reportage de Yann Bertrand

Dans la catégorie "artiste masculin", par exemple, Bernard Lavilliers affronte l'ancien rappeur Soprano, mais aussi Orelsan, qui a dépassé le genre avec La Fête est finie.

Grand favori dans cette catégorie, ce dernier est aussi en lice aussi pour l'album de "musiques urbaines" et le "clip de l'année". Sa  philosophie : "Je n'ai pas envie de faire de la musique de genre, faire du rap comme si c'était du rap. Un peu comme les Français pouvaient faire dans les années 60-70 où ils faisaient du rock'n roll, ils traduisaient les textes et tout.

Le mieux est de mélanger les différentes influences.

Orelsan

à franceinfo

Bigflo & Oli et Lomepal se retrouvent face à lui et, eux aussi, font du rap. Quant à  MC Solaar, il a été basculé dans la catégorie "album de chansons". C'est ainsi pour Géopoétique, son premier album en dix ans. "Il fallait choisir parfois dans des genres : jazz des années 90 newyorkais, musique classique ou bien choses gainsbouriennes, raconte-t-il. Plus on a fait de choses en réalité, plus on a de choix."

Cette étrange catégorie "musiques urbaines"

Et puis, il y a ce que le rap infuse. Gaël Faye, rappeur et écrivain est en "révélation scène", aux côtés de Fishbach et d'Eddy de Pretto, une saisissante hybridation entre rap et chanson. "J'étais très impatient de voir comment, déjà, on pouvait recevoir un projet qui parle de thèmes un peu subversifs comme je le propose", explique Gaël Faye. 

De Booba à Damso, il y a aussi pas mal d'absents. Ne reste plus, pour les Victoires de la musique, qu'à appeler enfin un rap un rap et renommer cette étrange catégorie des "musiques urbaines". 

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