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Vidéo Cinq chansons pour se souvenir du légendaire Bobby Womack

Le chanteur américain est mort à 70 ans.

Article rédigé par Camille Caldini
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le chanteur Bobby Womack, en concert à Liverpool au Royaume-Uni, le 26 janvier 2014. (SIPA USA / SIPA)

Diabète, cancer et Alzheimer : la maladie a eu raison de lui. Le chanteur et compositeur de soul Bobby Womack est mort, à l'âge de 70 ans, selon sa maison de disques, vendredi 27 juin. Tout au long d'une carrière faite de succès et d'heures sombres, le musicien a laissé derrière lui des titres entrés au panthéon de la musique.

Francetv info en a sélectionné quelques unes pour faire découvrir la légende Womack à ceux qui seraient passés à côté et rappeler aux autres sa voix mythique.

Premier petit succès : "Looking for a love" (1961)

Au début des années 1950, les groupes de gospel se tournent de plus en plus vers la pop. Sous l'égide de leur père, les frères Curtis, Bobby, Harry et Cecil Womack chantent d'abord dans les églises, avant de s'affranchir de la religion pour entonner des chansons d'amour mielleuses. Les Womack Brothers se fâchent avec leur papa, se rapprochent de Sam Cooke, l"homme qui a inventé la soul", rappelle Libération, et deviennent The Valentinos. Looking for a love, leur premier succès sort en 1961.

Premier tube (pour les Stones) : "It's all over now" (1964)

1964 est une année charnière pour Bobby Womack, dont le talent de chanteur et de compositeur se révèle. Il écrit It's all over now pour les Valentinos, mais ce sont de tout jeunes rockeurs britanniques qui explosent en électrisant le morceau. Les Rolling Stones sont nés. Ecoutez la différence.

Version Valentinos.

Version Rolling Stones

Le mentor Sam Cooke est retrouvé mort dans un motel en décembre 1964. Les Valentinos ne s'en remettront pas. Bobby Womack épouse sa veuve quelques mois plus tard, ce qui lui vaut le mépris de la scène soul pendant quelques années. Dans l'ombre, il travaille tout de même avec les géants  : Aretha Franklin, Janis Joplin, Sly and the Family Stone, Marvin Gaye…

Consécration : "Across 110th Street" (1972)

Un changement de décennie laisse Bobby Womack revenir au soleil, en solo. Il coécrit  et interprète la bande originale du film Across 110th Street en 1972, chef d'œuvre de la baxsploitation, signé Barry Shear. La chanson du même nom devient culte et habille la belle séquence d'ouverture de Jacky Brown, de Quentin Tarantino, en 1997.

Errance : "If you think you're lonely now" (1981)

Problèmes personnels, drogues et années 1980 font beaucoup de mal au chanteur. "Womack surfe toute la décennie sur ce son eighties soul, riche en clavier et basse rondouillarde alignée au kilomètre par des requins de studio, secondé par une armée de choristes", écrit Libération. Cela donne des titres comme If you think you're lonely now, qui marquent leur époque mais vieillissent mal. La gloire délaisse Bobby Womack.

 Renaissance : "The Bravest man of the Universe" (2012)

C'était inespéré, mais c'est arrivé. L'ancien leader de Blur Damon Albarn veut offrir la voix éraillée de Bobby Womack à l'album de Gorillaz, Plastic Beach. Le chanteur soul accepte de participer à deux chansons. Ensemble toujours, en 2012, ils fabriquent The Bravest man of the Universe. C'est la renaissance électronique pour la soul de Bobby Womack, qui s'en croyait incapable.

Un autre album et une tournée étaient en projet. Ironie du sort, ce disque qui sera finalement posthume devait s'intituler The Best is yet to come (Le meilleur est à venir).

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