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Vidéo Quand la chanson "Non, je ne regrette rien" a sauvé la carrière d'Edith Piaf... et évité à l'Olympia de faire faillite

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VIDEO. Quand la chanson "Non, je ne regrette rien" a sauvé la carrière d'Edith Piaf... et évité à l'Olympia de faire faillite
VIDEO. Quand la chanson "Non, je ne regrette rien" a sauvé la carrière d'Edith Piaf... et évité à l'Olympia de faire faillite VIDEO. Quand la chanson "Non, je ne regrette rien" a sauvé la carrière d'Edith Piaf... et évité à l'Olympia de faire faillite
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Au début des années 60, la chanson composée par Charles Dumont, sur des paroles de Michel Vaucaire, sort Edith Piaf d'une très mauvaise période sa vie et relance le music-hall parisen à deux doigts de fermer... Extrait du magazine "20h30 le samedi" diffusé le 1er juin 2019, juste après le journal de France 2.

"Cela a été comme une sorte de révélation en moi, c’est-à-dire que j’ai senti qu’il fallait que j’efface tout, que je recommence tout, que je me renouvelle tout à fait", affirme la chanteuse Edith Piaf (1915-1963) en janvier 1961. Sa dame de compagnie Ginou Richer dit aujourd’hui au magazine "20h30 le samedi" (replay) : "Avez-vous bien écouté cette chanson ? Quand vous l’entendez, elle vous rentre dans la peau. C’est quelque chose qui vous frappe tout de suite…" Cette chanson, c’est Non, je ne regrette rien. Composée en 1956 par Charles Dumont, sur des paroles de Michel Vaucaire, elle sort en décembre 1960.

Elle arrive au bon moment car la chanteuse connaît une mauvaise passe depuis un certain temps : l’amour de sa vie Marcel Cerdan est mort en 1949, elle ne chante quasiment plus et ses démons la dévorent. Au même moment, l’Olympia est au bord de la faillite. Gilbert Bécaud  vient d’annuler plusieurs semaines de concerts : "On s’est retrouvé en octobre sans spectacle et on a été obligé d’improviser un spectacle de cirque qui a été une catastrophe. Il y a eu des journées avec dix personnes dans la salle", se souvient Jean-Michel Boris, futur directeur général du music-hall parisien qui était alors machiniste.

"C'est un moment exceptionnel quand le rideau s’ouvre sur cette petite bonne femme"

Il faut sauver l’Olympia. Bruno Coquatrix, son directeur de l’époque demande donc une faveur à une vieille amie : Edith Piaf. Charles Dumont se souvient : "Il lui dit que ça va très mal et qu’il a de gros problèmes financiers avec l’Olympia. 'Il faut absolument que tu viennes, sinon je ferme', lui dit-il. Elle lui répond : 'Si tu étais venu il y a quinze jours, je t’aurais dit que je ne peux pas, mais ce jeune homme m’a donné une chanson qui va me remettre en scène.'" La première a lieu le 29 décembre 1960. Dans la salle comble : Marlene Dietrich, Paul Newman, Duke Ellington, des ministres… "Bref, le Tout-New York et le Tout-Paris étaient là", précise le compositeur.

"C’est un moment exceptionnel quand le rideau s’ouvre sur cette petite bonne femme… Il se passe quelque chose dans la salle", Jean-Michel Boris. Dans sa petite robe noire, Edith Piaf se plante devant le micro : "Non, rien de rien, non, je ne regrette rien / Ni le bien qu'on m'a fait, ni le mal / Tout ça m'est bien égal…" Le neveu par alliance de Bruno Coquatrix précise : "La performance de Piaf était vraiment hors du commun. Elle donnait tout ce qu’elle avait dans les tripes et le public le ressentait pleinement…" La chanson qui a sauvé la carrière de la chanteuse et évité à l’Olympia de faire faillite s’achève sous un tonnerre d’applaudissements par ces deux vers inoubliables : "Car ma vie, car mes joies / Aujourd’hui ça commence avec toi."

Extrait du magazine "20h30 le samedi(Twitterdiffusé le 1er juin 2019, juste après le journal de France 2.

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