Vieilles Charrues : le concert monstrueux de Gorillaz avec l'album "The Now Now"
Une heure avant le début du show, des milliers de spectateurs s'amassent déjà sur la pente herbeuse menant à la scène Glenmor, dotée d'écrans géants. Il faut dire que les Britanniques de Gorillaz ne font pas les choses à moitié. Menés par Damon Albarn, une équipe d'une douzaine de musiciens, chanteurs et choristes ont donné vie aux clips animés par James Hewlett, l'autre moitié historique du groupe. Indissociables, comme toujours, personnages animés et musiciens bien réels ont assuré un spectacle sans fausse note. Micro(s) en main, Albarn arpente la scène, s'agenouille, se relève, joue la tristesse ou la colère, puis retourne s'assoir à son clavier lorsqu'il laisse la parole à ses chanteurs et rappeurs.
C'est maintenant, maintenant
Riche de son histoire, le groupe a livré des morceaux issus de ses différentes périodes, notamment des extraits de "Demon Days" ("Dirty Harry" et son clip au milieu du désert) et "Plastic Beach" (avec "On Melancholy Hill" ou "Stylo"). Mais il était aussi là pour dévoiler les nouvelles chansons de son album "The Now Now", sorti le 29 juin. Des chansons comme "Hollywood", sur laquelle Snoop Dog a posé sa voix par écran interposé.A l'aise, Damon Albarn n'a pas hésité à cabotiner avec ses spectateurs bretons, qu'il a tenté de saluer dans leur langue à la clôture du concert, d'un timide "Noz vat" ("bonne nuit"). A la recherche de la bonne prononciation, il est allé jusqu'à quémander l'avis du public d'un "who speaks breizh ?" ("qui parle breton ?") désespéré. Et de rester beau joueur malgré son échec : "J'aurais essayé !"
Sans vouloir ressusciter les vieilles rivalités, Liam Gallagher, du groupe Oasis, lui aussi présent à Carhaix la veille, ne s'est pas donné tant de mal.
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