Les Vieilles Charrues : malgré les tensions, le ville veut continuer "à accompagner les organisateurs" pour assurer le maintien du festival, assure le maire de Carhaix

"La ville continuera à être dans le rôle qu’elle a depuis le début, à savoir accompagner les organisateurs, mais heureusement que tous les organisateurs ne se comportent pas comme ceux du festival des Vieilles Charrues", tacle Christian Troadec, maire de Carhaix (Finistère).

Il était invité mardi 15 octobre sur France Bleu Breizh Izel, alors que se tient dans l'après-midi une réunion pour trouver les moyens de maintenir durablement le festival à Carhaix. En juillet dernier, les organisateurs avaient menacé de faire leur dernier festival dans la ville bretonne.

"Il a déjà été établi qu’il n'y avait pas de désaccord"

Après des mois de crise, une nouvelle réunion doit se tenir en sous-préfecture à Châteaulin (Finistère) : "Il doit y avoir le président de région, le président du département, le préfet, les organisateurs du festival et la mairie de Carhaix". Le maire poursuit : "On va 'rebalayer' ce qui a été dit le 10 juillet dernier, où il a déjà été établi qu’il n'y avait pas de désaccord".

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Les tensions persistent malgré tout, puisqu'il y a toujours une mésentente sur la redevance de 350 000 euros que la ville demande au festival de payer pour l'occupation du site de Kerampuilh, d’une superficie de 120 hectares, qui accueille l'événement. Il est la propriété, en quasi-totalité, de la ville de Carhaix.

"Les deux dirigeants du festival ont porté le dossier au tribunal administratif" lundi 14 octobre, regrette le maire. "On a été un peu surpris hier de recevoir ce recours au tribunal administratif qui va poser sans aucun doute de gros problèmes juridiques désormais à ce dossier", prédit Christian Troadec.

Un "imbroglio" supplémentaire

Ce recours "va aggraver un peu la situation". Selon le maire, la redevance "comprend énormément de choses", "la consommation des fluides, par exemple de l'eau, l'électricité, les immeubles qui sont occupés par les différentes manifestations qui organisent des événements sur Carhaix".

Cette affaire, portée en justice, va créer "un imbroglio juridique supplémentaire puisque quid de tous les utilisateurs du site qui étaient d'accord de payer rapidement et réglementairement les sommes dues à la ville ? Il faut qu'on repose le dossier sur la table", pointe l'élu.

Les organisateurs reprochent aussi à la ville de facturer près de 8 000 euros l'utilisation de l'espace Glenmor de Carhaix, pour la fête des bénévoles, alors qu'ils en disposaient auparavant gratuitement. "L'ensemble des prestations sont facturées. La seule association qui bénéficiait d'une gratuité, c’étaient les Vieilles Charrues, affirme Christian Troadec. La Chambre régionale des comptes, qui nous a contrôlés il y a un peu plus d'un an, a demandé à ce que l'ensemble des utilisateurs soit mis à la même enseigne."