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We Love Green : baptême du feu pour Aya Nakamura, Calypso Rose au sommet de sa forme

Samedi dernier, Christine and the Queens, Aya Nakamura et Booba formaient le trio de tête d’affiche, mais les scènes secondaires ont aussi été le théâtre de beaucoup d’émotions.

Article rédigé par Jules Boudier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Calypso Rose en pleine forme sur la scène de "La Canopée" du We Love Green Festival. (JULES BOUDIER                       )

Sous le soleil écrasant de cette première journée d’été, les festivaliers étaient légion dans cette clairière du Bois de Vincennes. Vers 17h, il était difficile de se déplacer tant tant la foule était était compacte. Mélomanes, fans, fêtards, conférenciers et familles se pressaient entre les scènes et les stands. Il faut dire qu’il y en avait pour tous les goûts, en témoigne les publics si différents d’une scène à l’autre.

Les fans du premier rang du concert de Columbine. (JULES BOUDIER                       )

Des lycéens hystériques devant Aya Nakamura et Columbine, des rockeurs qui se déchaînent devant Idles et Yak, des nostalgiques qui s’en donnent à coeur joie devant Calypso Rose et son groupe caribéen, et des familles entières qui regardaient la performance de Christine and the Queens. Sans compter ceux qui ont passé leur journée sous la tente du “Lalaland”, où se sont succédé des grands noms de la platine comme Laurent Garnier et Ricardo Villalobos.

Premiers pas pour Aya Nakamura

Sur la scène principale de “La Prairie”, on retiendra surtout la nervosité de Aya Nakamura, visiblement encore peu habituée aux grandes foules, mais qui a offert une performance tout à fait honorable. Arrivée devant un public conquis et même déchaîné, la nouvelle idole des jeunes aurait pu ne pas chanter tant ses fans connaissaient les paroles de toutes ses chansons par coeur. Peut-être un peu trop de pression d’ailleurs, puisqu’elle a dû s’arrêter en plein milieu de Dans ma Bulle et demander à ses musiciens de recommencer.

Aya Nakamura sur la scène principale du We Love Green Festival. (JULES BOUDIER)

Petite frayeur au début, Aya Nakamura commence son concert seul sur scène avec ses musiciens, sans autre élément dynamique qu'elle et les quelques pas de danse qu'elle esquisse. Mais elle est vite rejoint par une troupe de danseurs qui redynamisent la scène. Malgré tout, on s'attendait à plus de performance scénique de sa part, mais chaque chose en son temps ! Elle a en tout cas quitté la scène sous les hurlements de joie de son public.

Christine and the Queens et Booba, stars de la soirée

“La Prairie” a aussi retrouvé une Christine and the Queens au sommet de sa forme, qui s’est lancée dans des chorégraphies endiablées avec “La Horde”, sa troupe de danseurs. Des cascades de fumée et des effets lumières pour le moins impressionnants font de son spectacle le clou de la journée en terme de performance scénique, et le soleil qui se couchait a bien contribué à la beauté du moment.

Christine and the Queens avec ses danseurs de "La Horde" sur la scène principale du "We Love Green" (JULES BOUDIER                       )

Mais ce que tout le monde attendait, c’est Booba, qui terminait la journée. Le Duc de Boulogne, fidèle aux traditions, est arrivé avec 45 minutes de retard devant une foule de 40000 personnes passablement agacée. Le célèbre rappeur ne rayonnait pas particulièrement de joie, et avait la parfaite tête de celui qui s’acquitte d’une tâche ingrate.

Booba arrive sur les scène du We Love Green Festival avec 45 minutes de retard. (JULES BOUDIER                       )

Pour sa défense, quand on le connaît un petit peu, on sait que la jovialité n’a jamais vraiment été le fond de commerce de celui que l’on appelle “Saddam Hauts-de-Seine”. D’ailleurs, ce n’était visiblement pas ce qu’attendaient les festivaliers qui, au vu des hurlements des joies, a vite pardonné le retard du rappeur. Celui-ci a enchaîné 30 tubes, invitant notamment le rappeur Médine sur scène pour Kill.

Des scènes (pas si) secondaires

Pour trouver les vrais bijoux de cette première journée de festival, il fallait aussi jeter un oeil à “La Clairière” et “La Canopée”, les scènes secondaires qui paraissent parfois bien petites pour les noms qui s’y sont produits. Côté “Canopée”, c’est Calypso Rose, du haut de ses 80 ans, qui a fait l’unanimité. Accompagnée de talentueux musiciens, elle a fait danser et rire son public en se trémoussant comme peu d'octogénaires savent le faire. A noter aussi, sa reprise de “Clandestino” de Manu Chao, qui a fait espérer que celui-ci monte en personne chanter avec elle.

Calypso Rose au We Love Green Festival. (JULES BOUDIER                       )

“La Canopée” nous a aussi offert Yak, jeune power-trio de rock mené par le (très) charismatique Oliver Henry Burslem, qui a fait sensation en invitant sur scène un jeune garçon du public pour prendre la guitare et finir un morceau.

Un petit garçon chanceux invité sur scène par le groupe de rock Yak. (JULES BOUDIER)

Mais pour les festivaliers, il était impossible de passer à côté de “La Clairière”, seule scène couverte qui a abrité les publics les plus déchaînés du We Love Green. Il faut dire que sa programmation n’appelait pas vraiment au calme. D’un côté, Columbine avec une performance très énergique qui a mis le feu à un public de jeunes ados complètement hystériques.

Columbine sur la scène de "La Clairière". (JULES BOUDIER                       )

De l’autre, Idles et leur rock déjanté, leurs bains de foules et leurs appels au pogo (systématiquement suivis). On est presque reconnaissants envers la jeune rappeuse Blu Samu qui a apporté un peu de calme sous le chapiteau avec son flow posé et voluptueux.

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