Après le succès avec le groupe Videoclub, la chanteuse Adèle Castillon se lance sur scène en solo à We Love Green 2023
Si les temps modernes avaient leur conte de fée, il ressemblerait peut être à ça. Passer de sa chambre d’adolescent et des vidéos humoristiques sur Youtube à la scène de We Love Green; chanter au lycée avec son petit ami jusqu’au succès planétaire. Cette histoire, c’est celle d’Adèle Castillon.
A 21 ans, la native d’Angers a déjà vécu plusieurs vies. Tout commence alors qu’elle n’a que 13 ans. Dans son adolescence, comme plein de jeunes à cette époque, elle publie des vidéos humoristiques sur la plateforme Youtube. Avec son humour décalé, sa créativité débordante, la jeune femme saisit l’ère du temps. Très vite, elle se fait connaître, notamment pour un sketch chanté sur… les pâtes. La musique, déjà une façon de raconter le monde.
Un premier tube planétaire
Quelques années plus tard, alors qu’elle n’est encore que lycéenne, elle se met à chanter, pour de vrai cette fois. Avec son petit ami de l’époque, Matthieu Reynaud, ils fondent un groupe, Videoclub. Ce qui devait être un passe-temps d’adolescent se transforme soudainement en aventure romanesque. Les deux amoureux adaptent le poème d’un ami, Amour plastique. La chanson, en forme de déclaration d’amour à deux voix, aux faux airs rétro et mélancoliques des années 80, devient un tube international du jour au lendemain.
Grâce au réseau social Tiktok, le titre connaît la renommée, streamé près de 200 millions de fois sur Spotify. " On a eu beaucoup de chance, confie Adèle Castillon, Amour plastique a traversé plusieurs frontières. Mais je n’ai pas vécu cette notoriété soudaine comme un choc.
Grâce à mon passé de youtubeuse, je savais ce que c’était de se faire reconnaître, de parler à des inconnus, c’était moins nouveau pour moi.
Adèle Castillonà Franceinfo Culture
Avec Videoclub, le couple raconte l’amour et le temps qui passe, les virées entre amis et le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le tout teinté de mélancolie, comme s’ils n’étaient que les passagers clandestins de leur vie qui défile devant eux. "La nostalgie est une émotion que je vis beaucoup, parfois trop, concède Adèle Castillon. Avec Videoclub, on évoquait beaucoup ça. Mais maintenant, je continue de convertir mes émotions en texte et en musique".
Le début d'une carrière en solo
Si Adèle Castillon parle de Videoclub au passé, c’est parce que le groupe n’existe plus. Comme c’est souvent le cas, rupture amoureuse rime avec séparation du groupe. C’est désormais en solo que la brune au regard perçant poursuit sa carrière.
Un saut dans le vide qui n’effraie pas Adèle Castillon. "C’est plus difficile, parce que je suis la seule décisionnaire. Mais c’est un luxe d’avoir cette indépendance, d’aller au bout de mes idées sans avoir à faire de compromis". Une liberté qui paye, puisque l’été dernier, elle sort un son premier single en solo, Impala. Tube immédiat, le titre reprend les codes de Videoclub, mais aux accents électro-pop plus prononcés et au style libéré, comme si la chanteuse avait subitement pris en maturité.
Le 7 avril dernier, la chanteuse sort Rêve, un titre dansant au texte sombre. Une chanson cathartique, puisqu’elle "raconte une rupture, la dépendance affective et à quel point une relation amoureuse peut être destructrice". Un single qui annonce un album empreint d’une dualité : celle d’une jeune femme blessée mais qui va de l’avant, de chansons émouvantes à la musique entraînante.
Premier album avec Surkin à l'horizon
De ce disque prévu à l’automne, la chanteuse veut faire un "exutoire de ces dernières années". Créé avec le compositeur Surkin, il raconte une boîte de nuit imaginaire et fantasmée. "C’est assez ironique parce que je l’ai composé pendant le covid, explique Adèle Castillon, j’ai vécu mes 18 ans confinée. Donc j’ai imaginé à quoi ressemblerait ce club imaginaire." Avant la sortie de l’album viendra un autre titre, Alabama, le 16 juin, qu’Adèle Castillon promet "plus solaire".
En attendant, c’est sur la scène du festival We Love Green, samedi 3 juin, que la chanteuse va défendre ses titres. "Je suis un peu stressée, parce que c’est la première fois que je monte sur scène avec des morceaux dont la plupart n’ont jamais été encore entendus par mon public. Mais c’est surtout de l’excitation, parce que la scène m’avait beaucoup manqué !"
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