Olivier Py dans l'opérette "Mam'zelle Nitouche" : un spectacle "d'une légèreté profonde, d'une folie consciente"
Olivier Py revient sur scène dans une opérette. Le directeur du festival d’Avignon est à l’affiche de l'Opéra de Nantes avec "Mam’zelle Nitouche" jusqu'au 20 décembre.
On connaissait Olivier Py et son personnage de Miss Knife, chanteuse de cabaret accompagnée au piano. Mais avec Mam’zelle Nitouche à l'affiche jusqu'au 20 décembre à l'Opéra de Nantes, il s'agit pour lui, d'un nouveau défi. "C’est ma première opérette, c’est même la première fois que je chante avec un orchestre, c’est la première fois que je chante sans micro. C’est très très dur. Il faut une discipline de fer. Il faut être en forme vocalement, comme pour chanter un opéra, mais ce n’est pas un opéra", explique Olivier Py.
Il faut faire croire que c’est facile alors que c’est très difficile. Il y a des tempi qui vont à toute allure. C’est quelque chose !
Olivier Pyfranceinfo
Un bonne soeur chanteuse de music'hall
Mam'zelle Nitouche raconte l'histoire d'une bonne soeur dans un couvent qui va se révéler être une formidable vedette de music’hall. La pièce a été composée en 1883 par Hervé, qui comme dans l'histoire était le jour organiste austère et le soir auteur de spectacles populaires à Paris. Le père de l'opérette selon le metteur en scène Pierre André Weitz : "Hervé a fait plus d’une centaine d’opéras et d’opérettes. Là, on est vers la fin des créations de Hervé, c’est-à-dire, ce qu’on appelle des comédies vaudeville, moitié chantée, moitié jouée, et moitié dansée".
Sur scène, Olivier Py fait feu de tout bois. Dans la pièce, il incarne trois personnages. "D’abord, la mère supérieure du couvent, elle rigole toujours, ensuite, une vieille actrice qui va être détrônée par Nitouche, qui est très très méchante, pleine d’abattage et de morgue", lance-t-il en prenant la voix des personnages incarnés.
Un mélange des genres artistiques
Olivier Py est plus habitué à mettre en scène opéras et pièces de théâtre, mais pour lui, rien de plus compliqué que ce style qui mélange plusieurs arts : "On ne voit pas des spectacles comme ça, nulle part, qui sont d’une telle effervescence, d’une légèreté profonde, d’une folie consciente, mais c’est un répertoire qui demande une grande exigence aussi bien musicale que théâtrale, parce que sinon, ça devient vite ringard, superficiel, cul cul", lance-t-il.
Mam'zelle Nitouche avec son ton légèrement désuet mélange de savoureuses chorégraphies d'Iris Florentini, du theâtre de boulevard plein de quiproquos et une troupe de poids emmenée par la pétulante Lara Neuman avec l'orchestre national des Pays de Loire. On en redemande.
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