Paris 2024 : Amélie Oudéa-Castéra dénonce les "attaques racistes" contre la chanteuse Aya Nakamura

Sur franceinfo, la ministre des Sports estime que ces attaques "doivent être condamnées avec la plus grande fermeté".
Article rédigé par franceinfo
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Aya Nakamura lors des 36e Victoires de la Musique, à la Seine Musicale de Boulogne-Billancourt, le 12 février 2021. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Aya Nakamura a été victime d'attaques racistes qui sont tout à fait inadmissibles et qui doivent être condamnées avec la plus grande fermeté", affirme Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques, jeudi 14 mars sur franceinfo.

La chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde est la cible de l'extrême droite depuis que l'hebdomadaire l'Express a assuré qu'elle a évoqué avec Emmanuel Macron son éventuelle participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Elle n'a pas confirmé cette rumeur, pas plus que l'Élysée.

"Aucune ambiguïté", insiste la ministre : "bien sûr qu'il faut la soutenir". Des déclarations un cran a-dessus du message qu'elle a posté sur X dimanche : "Peu importe comme on vous aime, chère Aya Nakamura foutez-vous du monde entier. Avec vous". Ce soutien ne vaut toutefois pas confirmation de la participation de l'artiste à cette cérémonie. "C'est Thomas Joly", son metteur en scène, "qui prendra ce type de décision, ces arbitrages sont encore devant nous", assure-t-elle.

Ce dernier s'est dit lundi sur X "profondément choqué par le racisme dont est victime Aya Nakamura". "Les cérémonies [dans le cadre des Jeux olympiques et Paralympiques] s’élèveront contre toute forme de discrimination. La France, à travers une mosaïque de talents, célébrera la beauté et la richesse de sa diversité", a-t-il ajouté, nourrissant encore plus les spéculations.

"Pur racisme"

Mardi, la ministre de la Culture Rachida Dati avait mis en garde  contre les "prétextes pour s'attaquer à quelqu'un par pur racisme", lors d'une audition au Sénat. "S'attaquer à une artiste pour ce qu'elle est, est inacceptable, c'est un délit", a poursuivi la membre du gouvernement.

Début mars, des huées ont surgi à l'évocation de l'artiste, lors d'un premier grand meeting de campagne des élections européennes de Reconquête !, parti d'extrême droite d'Eric Zemmour. Marion Maréchal, tête de liste pour les élections européennes de ce parti, avait d'ailleurs déclaré sur BFMTV : "On aime ou on n'aime pas, elle ne chante pas en français". En outre, un groupuscule de l'ultradroite, Les Natifs, a posté samedi sur ses réseaux une photo d'une banderole tendue par une dizaine de ses membres sur les bords de Seine. "Y'a pas moyen Aya, ici c'est Paris, pas le marché de Bamako !", peut-on y lire, slogan à caractère raciste qui renvoie à son tube Djadja.

De son côté, la star a remercié sa communauté sur le réseau X "pour le soutien" reçu. 

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