À Nice, le carnaval fait son grand retour (presque) normalement : "C'est bon de retrouver du monde"
Il avait été écourté en 2020 et annulé l'année dernière. Le carnaval de Nice débute vendredi et pourra accueillir jusqu'à 12 000 personnes, à commencer par des Niçois plus que ravis.
C’est un événement qui attire des centaines de milliers de personnes : le premier carnaval de France, à Nice, commence vendredi 11 février et durera jusqu'au 27. Écourté il y a deux ans et annulé en 2021, cet événement va pouvoir se tenir, mais n'accueillera que 12 000 personnes maximum par jour, contre 20 000 avant la pandémie.
Moyennant masque et pass vaccinal, c'est un des seuls carnavals au monde à se tenir cette année, ses homologues de Rio de Janeiro et de Dunkerque étant respectivement reporté et annulé.
Retrouver la foule déguisée
Les Niçois connaissent leur chance et, avant même le début des festivités, ont investi le village du carnaval, ouvert depuis mercredi. "Le Covid a fait qu'on a du rester chez nous, je trouve que c'est bon de retrouver du monde", se réjouit Gabrielle. C'est joli, c'est festi... festiv..." Depuis le temps qu'elle ne l'avait pas prononcé, ce mot, elle a besoin de plusieurs essais pour enfin s'exclamer : "Festif !"
Au côté de Gabrielle, sa petite fille Mia n'a d'yeux que pour les costumes. "Toutes ces personnes déguisées..." Elle énumère : "En animal, en loup..." Et pour cause : le thème, cette année, c'est "Le roi des animaux". Il y a donc des bêtes étranges qui se promènent en ville. "Moi ? Je suis une biche, enfin !", s'exclame une jeune femme, qui semble être vraiment entrée dans son personnage d'animal : "On est très très contente que ça reprenne cette année. Ça nous permet de rencontrer les humains, sinon, comment on fait pour les voir ?" Ce sera, aussi, cette année, l’occasion de découvrir les "grosses têtes" du carnaval de Nice qui font la part belle aux candidats à l'élection présidentielle.
Profiter de la baisse des chiffres du Covid-19
Dès vendredi, 5 000 personnes vont pouvoir assister à la cérémonie d’ouverture, gratuite et réservée aux Niçois. Jusqu'au dernier moment, rien n'était garanti. "On s'était offert toutes les possibilités, en fonction de l'état de la pandémie", explique le maire de la ville, Christian Estrosi. Depuis quelques jours, on voit qu'elle chute vertigineusement."
"Les conditions sont réunies, on ne savait pas, il y a un mois et demi, si elles le seraient toutes. Et qui plus est avec une météo qui nous est annoncée comme extrêmement favorable."
Christian Estrosi, maire de Niceà franceinfo
Dès samedi 9 000 personnes pourront être accueillies, et dès mercredi 16 février, 12 000 spectateurs seront admis, puisqu'il sera possible d’assister à des spectacles debout. "Ce sont les mesures gouvernementales en vigueur, on les applique", explique Caroline Constantin, la directrice du carnaval. "Le site est tellement bien fait, puisque c'est une ronde, c'est un tour, on a réussi à disséminer des personnes pour qu'elles soient en toute sécurité." Il faut dire que l’enjeu est de taille : les retombées économiques du carnaval sont estimées à 30 millions d’euros.
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