Enquête : dans les arcanes du trafic des "antiquités de sang"
Les "antiquités de sang", ces œuvres inestimables pillées dans des zones de conflit ou sur des sites archéologiques, en Irak, en Libye ou en Syrie, se retrouvent parfois sur le marché de l’art, dans des grandes maisons.
Dans une petite pièce, surnommée "le coffre-fort" par les enquêteurs, les antiquités s’alignent sur les étagères, bien étiquetées. Cette salle sécurisée de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) est dédiée aux objets saisis par la police de l’art, volés ou pillés, notamment des œuvres très rares en provenance d’Égypte. "En volume, c’est une saisie exceptionnelle, mais en valeur, tout dépendra de l’expertise", explique le Colonel Didier Berger, chef de l’OCBC.
Les groupes de pillage multipliés par trois sur les réseaux sociaux
Égypte, Syrie, Libye ou encore Irak : les antiquités proviennent directement des zones de conflit. On les appelle les "antiquités de sang" et elles seraient des centaines à être pillées et volées. Depuis le début de la crise sanitaire, ces antiquités circulent de plus en plus sur les réseaux sociaux. Les groupes dédiés au pillage ont ainsi été multipliés par trois, selon les spécialistes. Les biens se retrouvent ensuite sur des sites marchands et s’invitent même sur les grandes places européennes du marché de l’art.
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