Menhirs de Carnac : une enquête a été ouverte par le parquet de Lorient

Après l'emballement médiatique, la justice veut faire lumière. Une enquête contre X a été ouverte après la destruction de petits menhirs sur un chantier de magasin de bricolage à Carnac (Morbihan), a confirmé le parquet de Lorient. D'après le procureur Stéphane Kellenberger, elle fait suite à une plainte reçue lundi de l'association Koun Breizh "dénonçant une 'destruction volontaire de patrimoine archéologique'" – la valeur des menhirs fait toutefois débat. L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Lorient.

Dans un communiqué commun daté de mercredi, les associations Koun Breizh et Sites & Monuments, une autre association de défense du patrimoine, estiment "que toute la lumière doit être faite pour identifier les failles qui ont conduit à la destruction des monolithes et établir les responsabilités de chacun". Elles assurent aussi condamner "fermement les menaces dont le maire de Carnac a été victime". Elles réclament par ailleurs à la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak l'ouverture d'une "mission d'inspection administrative".

S'il a d'abord été affirmé qu'une quarantaine de petits menhirs ont été détruits sur le chantier de construction d'un magasin de bricolage, la réalité pourrait être plus complexe. Selon le document de l'Institut de recherches archéologiques (Inrap), il s'agit d'un ensemble de 39 pierres dont les quatre roches principales, d'une hauteur d'environ 50 cm, qui ont servi de bases à la création d'un muret, explique France 3.