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Vrai ou faux Un site archéologique a-t-il été détruit pour laisser place à un magasin Mr Bricolage à Carnac ?

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VRAI OU FAKE. Un site archéologique a-t-il été détruit pour laisser place à un magasin Mr Bricolage à Carnac dans les Côtes-d’Armor ?
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Article rédigé par franceinfo
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Un magasin Mr Bricolage en lieu et place d’un site archéologique de menhirs millénaires. Un permis de construire, accordé par le maire, aurait permis de détruire ces anciens mégalithes. Qu’en-est-il vraiment ?

La construction d’un magasin de bricolage aurait provoqué la destruction de menhirs millénaires à Carnac (Morbihan). Les réactions sur les réseaux sociaux sont acerbes contre Mr Bricolage. Sauf que la présentation de l’affaire est assez trompeuse.  

En réalité, les pierres détruites sont deux lignes de 39 blocs parfois enfouis sous la végétation. Pour Christian Obletz l’archéologue qui a révélé l’affaire début juin, détruire le site était quand même une grave erreur. "C’était derrière le bâtiment que vous voyez en train d’être construit. Le pire est qu’il aurait pu être préservé. Ils auraient pu faire un aménagement. Tout a été détruit, ce qui est totalement illégal", précise-t-il. 

"S’il n’y a pas de fouille, on ne peut pas savoir"

Le problème est qu’aucun travail archéologique précis n’avait été effectué sur ce site. Pour Philippe Gouezin, sans expertise poussée, il est impossible de se prononcer sur la valeur de ces pierres. "On a beaucoup d’incertitude. Sur les 40 blocs présents, est-ce qu’il n’y a pas des pierres authentiques ? S’il n’y a pas de fouille, on ne peut pas savoir", explique ce spécialiste des mégalithes.  

Dans un communiqué, la direction régionale des affaires culturelles, chargée d’autoriser le permis de construire, parle “d’un site non-majeur archéologiquement". Le maire de Carnac a, lui, été placé sous la protection de la gendarmerie depuis la polémique. Il dit regretter que des fouilles n’aient pas été réalisées, et déplorent un cafouillage administratif. "Ni la DRAC, ni la commune ne sont responsables", précise-t-il. Finalement, il est difficile de dire si le site détruit à Carnac avait une importance archéologique, mais la présentation dans les médias manquait, elle, de nuances.  

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