Artisanat : à la découverte du métier de plumassier
La plume, c'est la passion de Valérie Tanfin, qui en a fait son métier, celui de plumassière. C'est à Léguevin (Haute-Garonne) qu'elle a installé son atelier il y a huit ans. Ce jour-là, elle doit restaurer une nappe en plumes d'oie créée pour un artiste contemporain. Une pièce très fragile usée par le temps, qui lui faut remettre en état. Cela représente plus de 60 heures de travail d'une extrême minutie. "La plume, c'est vraiment une matière qui est vivante donc, si elle ne veut pas aller à un endroit, elle n'y ira pas. On pourra pas la forcer, il faudra changer de plume", explique Valérie Tanfin.
Un métier sauvé par le cabaret
L'univers des plumes, Valérie Tanfin l'a découvert à l'occasion d'un stage dans un cabaret. Un monde qu'elle n'a plus voulu quitter. Ses plumes proviennent essentiellement d'élevages. Coqs, dindes, paons : les tiroirs de Valérie Tanfin s'apparentent à une véritable basse-cour. "C'est un métier qui est très rare. Il faut préserver la beauté du geste, parce que sinon, ce sont des savoir-faire qu'on va perdre", indique-t-elle. Un métier qui a failli disparaître avec le déclin du port du chapeau pour les femmes, et qui a été sauvé par le cabaret. Ce métier qu'elle aime tant, Valérie Tanfin le fait découvrir à travers des stages d'initiation. Aujourd'hui, il n'y a qu'une cinquantaine de plumassiers en France.
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