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Aubusson : une Cité internationale de la Tapisserie flambant neuf
La Cité internationale de la Tapisserie à Aubusson (Creuse), qui sera inaugurée officiellement en juin prochain, s'apprête à prendre ses aises dans son nouveau cadre, aboutissement d'un projet culturel imaginé il y a dix ans, tout à la fois mémoire d'un art séculaire et lieu de création contemporaine.
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Les Aubussonnais ont fait connaissance avec le bâtiment, dont le coeur, "la nef de la Tapisserie", constituera sur 600 m2 un écrin de choix pour les oeuvres les plus précieuses d'un art classé par l'Unesco en 2009.
A partir de cette semaine, personnels et oeuvres quitteront l'ancien musée départemental pour prendre possession de cet équipement flambant neuf.
Reportage : M. Camp / R. Augier / C. Cogne
En tout, ce sont quelque 330 tapisseries murales, 15.000 pièces d'art graphique et une cinquantaine de pièces de mobilier qui rejoindront les presque 5.000 m2 de l'ancienne Ecole nationale des arts décoratifs réhabilités pour un budget de 8,5 millions d'euros.
Reportage : M. Camp / R. Augier / C. Cogne
En tout, ce sont quelque 330 tapisseries murales, 15.000 pièces d'art graphique et une cinquantaine de pièces de mobilier qui rejoindront les presque 5.000 m2 de l'ancienne Ecole nationale des arts décoratifs réhabilités pour un budget de 8,5 millions d'euros.
"Il fallait réussir à créer des espaces et des volumes nouveaux, capables d'accueillir des oeuvres allant jusqu'à six mètres de haut, faire cohabiter un espace musée ouvert au public avec des salles de formation, l'atelier du mobilier national, le centre de ressources et une plate-forme de création contemporaine. C'est cette dernière qui a guidé notre travail. Le maître-mot était de projeter la tapisserie dans le XXIe siècle avec un défi supplémentaire: un petit budget. Nous avons donc tout réemployé, tout ce qui pouvait être sauvé a été sauvé, afin d'investir le gros du budget sur la pièce maîtresse: la nef des tapisseries", explique Nelly Breton, l'une des deux architectes.
La salle de près de 600 m2, véritable prouesse technique, a été créée en décaissant l'arrière de l'ancienne Ecole nationale des arts décoratifs. Pour parachever l'ouvrage, le duo d'architectes, Nelly Breton et Olivier Fraisse, ont imaginé une toile technique qui vient revêtir le bâtiment comme une seconde peau: 1.215 m de toile en grille polyester enduite, dessinée par la graphiste américaine
Margaret Gray. "L'Unesco nous lançait un défi: être à la hauteur de ce prestigieux label et se battre pour protéger et développer un savoir-faire qui fait la renommée de notre ville et de la France dans le monde", résume Michel Moine, maire PS de la commune.
Un outil unique
"C'est un établissement et un outil unique qui va faire le lien entre cette tradition exceptionnelle issue de la Manufacture royale et la création contemporaine. Mais c'est aussi un projet structurant pour nos territoires", souligne le sénateur socialiste Jean-Jacques Lozach, qui espère doubler la fréquentation du musée, "à 40.000 visiteurs par an". "Depuis trois ans, ce sont cinq nouveaux ateliers de tapisserie qui se sont créés à Aubusson, tandis que deux autres ont embauché du personnel, chaque année depuis la création de notre concours international de tapisserie en 2010, nous recevons entre 200 et 300 candidatures".
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