Butte Rouge à Châtenay-Malabry : Roselyne Bachelot promet de demander un classement "site patrimonial et remarquable"
Le site de la Butte Rouge de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), construit dans les années 1930 dans un style minimaliste Bauhaus, est visé par un projet controversé de densification de l'habitat.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot s'est engagée mardi à demander un classement du site de la Butte Rouge de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), cité-jardin visé par un projet de réhabilitation controversé. La mairie LR de cette ville de la banlieue sud-ouest de Paris souhaite remodeler ce quartier construit à partir des années 1930 dans un style minimaliste Bauhaus pour loger les ouvriers.
Le projet se heurte à une forte opposition des riverains, qui ont voté à près de 87% contre lors d'une consultation. "Pour garantir un respect du site, je souhaite un classement site patrimonial et remarquable", a déclaré Roselyne Bachelot devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
Densifier l'habitat
"La mairie s'est engagée à lancer cette démarche devant le préfet et le Drac [directeur régional des affaires culturelles]. Si d'aventure elle changeait d'avis, je n'hésiterai pas à engager unilatéralement la procédure, je vous en donne ici la garantie", a-t-elle ajouté. Cette "procédure unilatérale" nécessitera "une validation en Conseil d'Etat. Mais si c'est nécessaire, je la prendrai", a insisté la ministre.
Les promoteurs de ce projet souhaitent densifier l'habitat, en démolissant, en surélevant ou en agrandissant certaines maisons. Ils estiment que le quartier est victime de normes obsolètes, avec des logements trop exigus. Si le maire s'est engagé en octobre à demander un classement qui préserverait le caractère du site, les opposants disent n'avoir aucune nouvelle.
Le quartier, peuplé de 10 000 habitants et entièrement constitué de logements sociaux, doit s'ouvrir au secteur privé. "Seulement 15% de la Butte Rouge (17 bâtiments sur 233) sera préservé" si le projet est entériné par l'Etablissement public territorial, dénoncent les associations de défense du lieu.
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