Charente-Maritime : l’île-d’Aix, la petite Corse de l’Atlantique
Les équipes de France 2 partent à la découverte de l’île-d’Aix (Charente-Maritime), un petit territoire chargé d’histoire.
Certains la surnomment la petite Corse de l’Atlantique, pour sa nature sauvage et ses petits airs de Méditerranée : l’île-d’Aix (Charente-Maritime), comme oubliée de ses grandes sœurs, l’île d’Oléron et l’île de Ré. 3 km de long pour 700 m de large. Son environnement est jalousement préservé. Une île balayée par les vents de l’Atlantique et par le souffle de l’histoire de France, du crépuscule de Premier Empire de Napoléon Bonaparte, à l’aube de l’indépendance algérienne. Cela fait trente ans que Bruno Toison fait l’aller-retour entre le continent et l’île-d’Aix, dont il est tombé amoureux. Un autre monde où les touristes et les habitants n’ont pas le droit de rouler en voiture. Pour Bruno et sa femme, il faut prendre la brouette et la charrette pour transporter les bagages. L’île se veut un modèle d’écologie.
La dernière demeure de Napoléon avant son exil à Sainte-Hélène
Aujourd’hui à la retraite, Bruno Toison a longtemps travaillé au Conservatoire du littoral. Il n’a cessé de lutter, avec succès, contre les projets immobiliers, afin de préserver cette île de toute construction au bord des côtes. En revanche, sont soigneusement préservées les maisons des rues dessinées par Vauban, architecte militaire sous Louis XIV. L’île-d’Aix fut une place forte contre la Marine britannique, jusqu’à ce que Napoléon, réfugié dans une grande maison de l’île, y vive ses derniers jours d’empereur, au lendemain de sa déroute à Waterloo, en 1815. Ce sera finalement l’exil forcé sur l’île de Sainte-Hélène (Royaume-Uni), perdue entre l’Afrique et l’Amérique du Sud. Sa dernière demeure sur l’île-d’Aix est devenue un musée tout à sa gloire. C'est à Napoléon que l’île-d’Aix doit également le fort Liédot, construit pour protéger les troupes françaises, mais qui servira surtout de prison, notamment pendant la guerre d’Algérie, où sera détenu ici l’un des pères de l’indépendance algérienne, Ahmed Ben Bella.
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